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FOSSETTE, subst. fém.
A.− Vx. Petite cavité pratiquée dans le sol (cf. Brunet, Mat. vitic., 1909, p. 16).
Spécialement
1. ,,Petite fosse pour prendre les oiseaux`` (Littré).
2. JEUX. Petit creux que les enfants font en terre pour y jeter des noix, des billes, etc., en se tenant à une certaine distance. Je revois les endroits où j'ai joué à la fossette et au cerf-volant : ces souvenirs me font plaisir (Courier, Lettres Fr. et It.,1815, p. 867).
B.− P. anal. Léger creux qui marque certaines parties du visage ou du corps. Fossette au coude, au menton, au coin de la bouche. Elle avait la main charmante, délicate, potelée, des fossettes à chaque doigt : de ces mains douces et amies (Michelet, Journal,1820-23, p. 573):
Je ne suis pas sculpteur, mais si je savais manier l'ébauchoir et qu'on me donnât à faire la statue allégorique de notre époque, je vous jure qu'elle aurait une fossette à la joue gauche et le nez retroussé. About, Roi mont.,1857, p. 58.
ANAT. ,,Cavité de petites dimensions ou légère dépression à la surface d'un os ou d'une autre structure anatomique`` (Méd. Biol. t. 2 1971). Fossette lacrymale. [L'apophyse] postérieure, supérieure et externe, s'articule avec l'omoplate, et forme avec elle une fossette (Cuvier, Anat. comp.,t. 1, 1805, p. 248).
REM.
Fosseleux, euse, adj.Qui présente des fossettes. Ses yeux si clairs, ses fosseleux souris (Moréas, Pèlerin pass.,1891, p. 108).
Prononc. et Orth. : [fosεt] ou [fɔsεt]. [o] ds la majorité des dict.; [ɔ] ds Lar. Lang. fr.; [o] ou [ɔ] ds DG et Warn. 1968. Littré indique la prononc. [ɔ] mais la juge moins bonne, alors que pour Mart. Comment prononc. 1913, p. 110 et Grammont Prononc. 1958, p. 22 [ɔ] est la prononc. la plus fréq. Elle s'explique bien p. harmonis. vocalique avec la dernière syll. qui porte l'accent et dont le timbre est ouvert. Cf. fosse. Le mot est admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1121-1135 « petite fosse » (Ph. de Thaon, Best., 864 ds T.-L.); 1245 « petit creux dans une partie charnue » (Guillaume de Lorris, Roman de la Rose, éd. Lecoy, 538 : s'ot ou menton une fossette); mil. xves. « jeu de billes qui se pratique en creusant une cavité dans le sol » (Mystère du vieux testament, éd. Rothschild, II, p. 9). Dér. de fosse*; suff. -ette*. Fréq. abs. littér. : 163. Bbg. Arickx (I.). Les Orthoépistes sur la sellette. Trav. Ling. Gand. 1972, no3, p. 130.