| FORTISSIMO, adv. MUS. [Placé avant un passage pour en indiquer la nuance; abrév. ff. ou FF.] Très fort. Nous écoutons, pour la dernière fois, le triste orchestre qui joue tout le temps fortissimo, avec une rigueur morne et sans nuances (Colette, Cl. s'en va,1903).− Emploi subst. masc. inv. Nuance de son, correspondant à une très grande intensité; passage exécuté dans cette nuance. Un de ces crescendos continus comme ceux qui, en musique, à la fin d'une ouverture, mènent une seule note jusqu'au fortissimo suprême en la faisant passer rapidement par tous les degrés intermédiaires (Proust, Swann,1913, p. 396).Il [Chabrier] tenait (...) à l'observation minutieuse du tempo et de l'accentuation. Il n'admettait pas (...) qu'un forte fût pris pour un fortissimo (Cortot, Mus. fr. piano,1930, p. 206). Prononc. et Orth. : [fɔ
ʀtisimo]. [s] ds Passy 1914, Pt Rob., Warn. 1968, Lar. Lang. fr. [ss] ds Littré. [s] ou [ss] ds Barbeau-Rodhe 1930. Admis ds Ac. 1932. Au plur. des fortissimos (cf. duo). Étymol. et Hist. 1705 (Brossard). Mot ital. superl. de forte (v. ce mot). Fréq. abs. littér. : 8. Bbg. Hope 1971, p. 361. |