| FORTIFIANT, ANTE, part. prés., adj. et subst. masc. I.− Part. prés. de fortifier*. II.− Adjectif A.− Qui fortifie, donne des forces, de la vigueur physique. Médicament fortifiant; aliment, régime, vin fortifiant; boisson, nourriture fortifiante; promenade fortifiante. Prenez une bouteille dans laquelle vous mettez simplement cinquante grammes de goudron liquide : la remplir d'eau ordinaire et vous aurez une lotion fortifiante pour la chevelure (Mallarmé, Dern. mode,1874, p. 775): 1. ... lui [un cheval], presque fait et soudé, commençait sa vie d'endurance, connaissait les nourritures substantielles, le labeur fortifiant, le poids du cavalier, et le souci et l'orgueil de l'épreuve...
Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 53. B.− Qui donne de la force morale, du courage, de l'énergie. Sentiment fortifiant; paroles, pensées fortifiantes. Je connaissais la conversation fortifiante du docte recteur (Villiers de L'I.-A., Contes cruels,1883, p. 288): 2. Nous savons aussi combien elle est souvent cruelle [la vérité] et nous nous demandons si l'illusion n'est pas non seulement plus consolante, mais plus fortifiante aussi : car c'est elle qui nous donne la confiance. Quand elle aura disparu, l'espérance nous restera-t-elle et aurons-nous le courage d'agir?
Poincaré, Valeur sc.,1905, p. 2. − [En parlant d'une pers.] Pas un n'avait comme moi, pour le soutenir dans ses jours de faiblesse, l'ange fortifiant qui prend ma tête dans ses mains et qui essuie mes pleurs (Flaub., 1reÉduc. sent.,1845, p. 165). III.− Subst. masc. Substance alimentaire ou médicamenteuse propre à restaurer les forces de l'organisme. Prendre des fortifiants. La notion que le travail pénible doit être soutenu par l'absorption d'un fortifiant qui est le vin (QuilletMéd.1965, p. 152).Un fortifiant peut être un analeptique cardio-vasculaire, un stimulant du système nerveux, un médicament contre l'anémie, une vitamine dont l'organisme manque, un régulateur du métabolisme, etc. (Pt Lar. Méd.1976) : 3. ... il se mit à rédiger minutieusement une longue ordonnance, où il prescrivait du repos, des fortifiants, une bonne nourriture.
Moselly, Terres lorr.,1907, p. 148. − P. métaph. Tâchez à me donner un peu de fortifiant moral (Bernanos, Lettres inéd.,1906, p. 1735). Prononc. et Orth. : [fɔ
ʀtifjɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Ds Ac. 1694-1932. Fréq. abs. littér. : 137. |