| FORTICHE, adj. Populaire A.− Puissant, corpulent. − Emploi subst. Les brasseries se remplissaient et l'on voyait (...) les costauds et les fortiches du port assiéger les comptoirs (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 252). B.− Qui est intelligent, habile, rusé. Non, je ne te comprends plus... Tu étais autrement fortiche, dans l'ancien temps (H. Bazin, Mort pt cheval,1949, p. 251). − P. méton. [Appliqué à une chose] Il me racontait des tels bobards, que la nuit ça m'en remontait (...). Ils étaient quelques fois trop fortiches, imaginés de folle façon (Céline, Mort à crédit,1936, p. 424). − Emploi subst. Madame, elle, elle est incapable (...) Liebert (...) la mettrait dans sa poche en un tournemain (...). Ah! si c'était une bougresse comme Mme Fréjoul, je ne dis pas. Elle, c'est une fortiche (Vialar, Bon Dieu,1953, p. 92). ♦ Faire le fortiche. Faire le malin. Ils font les fortiches parce qu'ils sont sur leur île mais attends voir un peu que les Fridolins traversent la Manche (Sartre, Mort ds âme,1949, p. 205). Prononc. : [fɔ
ʀtiʃ]. Étymol. et Hist. 1897 (ds Esn.); cf. av. 1901 (L. de Bercy ds Bruant, p. 229). Dér. de fort1*; suff. -iche*. Fréq. abs. littér. : 8. Bbg. Chautard (É). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 227. |