| FORMELLEMENT, adv. A.− [Correspond à formel A] D'une manière formelle. Il est formellement interdit de (+ inf.); être formellement opposé à qqc.; il l'a reconnu formellement. Synon. absolument, nettement.La loi française stipule formellement que le mandat européen expire par la perte du mandat national (Ginestet, Ass. parlem. europ.,1959, p. 83): Appel radiodiffusé de Londres par le général De Gaulle. Le 19 juin 1940 : (...)
Au nom de la France, je déclare formellement ce qui suit :
Tout Français qui porte encore des armes a le devoir absolu de continuer la résistance.
De Gaulle, Mém. guerre,1954, p. 269. SYNT. Accuser, affirmer, attester, condamner, confirmer, constater, contredire, déconseiller, défendre, demander, démentir, désavouer, énoncer, exiger, nier, notifier, ordonner, proscrire, recommander formellement. B.− [Correspond à formel B] Du point de vue de la forme. Une argumentation formellement inattaquable, irréprochable; un raisonnement formellement correct. Léonard de Vinci est le type suprême de ces individus supérieurs. Quoi de plus remarquable que l'absence de son nom sur la table des philosophes reconnus et groupés comme tels par la tradition? Sans doute, le manque de textes achevés et formellement philosophiques est-il une sorte de raison de cette exclusion (Valéry, Variété III,1936, p. 160).Il [le virus] reproduit, à l'aide d'éléments qu'il emprunte, un être qui lui est formellement et fonctionnellement identique (P. Morand, Confins vie,1955, p. 157). Rem. La docum. et les dict. enregistrent le sens plus rare correspondant à formel C en philos. Les âmes impliquent les pierres, ou plutôt, ainsi que dirait un scolastique, les pierres sont contenues éminemment, non formellement dans les âmes, par l'homme en tant que chrétien (Thibaudet, Réflex. litt., 1936, p. 47). Prononc. et Orth. : [fɔ
ʀmεlmɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. [2emoitié xives. fourmelement (Consol. de Boece, Ars. 2669 ds Gdf. Compl.)]; 1478-80 « d'une manière claire, précise » (G. Coquillart, Le Plaidoié, éd. M.J. Freeman, p. 52, vers 779). Dér. de formel*; suff. -ment2*, s'est substitué au plus anc. formeement (xive-xves. ds Gdf.). Fréq. abs. littér. : 435. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 637, b) 500; xxes. : a) 572, b) 693. |