| FORCIR, verbe intrans. A.− [En parlant du vent, d'un flux] Devenir plus intense. Le vent forcit et siffla dans les agrès (Charcot, Mer Groënland,1929, p. 156). B.− [En parlant d'une pers.] Devenir plus vigoureux, plus gros. Tous la contemplaient, hésitaient à la reconnaître, tellement elle avait forci et embelli (Zola, Terre,1887, p. 350).Il grossissait, il forcissait. Il avait toujours été très gourmand de viande (Giono, Bonh. fou,1957, p. 14). − En emploi adj. Si je n'avais pas toujours pensé à toi, je ne t'aurais pas reconnu; es-tu changé, grandi, forci! (Malot, Sans fam.,1878, p. 214).Durant ce quart de siècle il a bien profité, il [Montherlant] est bien « forci » comme on dit à la campagne (Mauriac, Nouv. Bloc-notes,1961, p. 341). Prononc. : [fɔ
ʀsi:ʀ], (il) forcit [fɔ
ʀsi]. Étymol. et Hist. 1865 (Littré). Dér. de fort* d'apr. force et forcer; dés. -ir. Fréq. abs. littér. : 15. Bbg. Pauli 1921, p. 15. |