| FORCER, verbe. I.− Exercer une vive pression sur. A.− Emploi trans. [Les masseurs qui] moulaient, pétrissaient, écrasaient sous leurs paumes ointes les muscles un à un, tiraient et forçaient les jointures (Martin du G., Devenir,1909, p. 60).La grande barre de fer, où quatre hommes sont attelés, s'arrête de forcer les charpentes (Pesquidoux, Livre raison,1928, p. 223). − Fausser en exerçant une pression trop forte. Sous peine de forcer la barre, il ne faut pas serrer un côté du châssis avant d'avoir arrêté l'autre par les coins (E. Leclerc, Nouv. manuel typogr.,1932, p. 294). − Faire pénétrer en poussant fort. Synon. bourrer.L'étable de troncs bruts entre lesquels on avait forcé des chiffons et de la terre (Hémon, M. Chapdelaine,1916, p. 58). − Faire céder, fracturer. Forcer un coffre, une serrure : 1. Je vois un type sans col, chemise sale, gilet ouvert et pantalon à raies, en train de forcer des robinets à bière.
Malraux, Espoir,1937, p. 589. B.− Emploi abs. Avant que la nécessité s'impose à nous de forcer à bloc et que le corps crie sous le cric (Claudel, Poète regarde Croix,1938, p. 63).Le menton appuyé sur la nuque de Paul, forçant avec sa grande force de charpentier, avec ses vingt-six ans solides (Giono, Batailles ds mont.,1937, p. 121). − Forcer + compl. locatif.Pièces qui s'emboîtent juste et qui forcent l'une sur l'autre (Romains, Vie unan.,1908, p. 258).Le petit taureau qui joyeusement chargeait le picador, forçait sur le fer (Montherl., Bestiaires,1926, p. 421).Un bateau longeait la rive... Il forçait contre courant (Céline, Mort à crédit,1936, p. 254). II.− Augmenter la force, l'intensité de quelque chose au delà de la limite normale. A.− Augmenter l'intensité, le rythme de quelque chose. Synon. intensifier, pousser, renforcer. 1. Emploi trans. Forcer l'allure, le pas. Il força les feux, pour chauffer les pièces (Huysmans, Là-bas,t. 2, 1891, p. 39).Aline calcula-t-elle mal la dose? ou voulut-elle la forcer?... Elle en prit tant, qu'une heure après elle était morte (Gide, Journal,1902, p. 112). Rem. Vieilli ou région. Augmenter. Elle forçait ses approvisionnements comme si Paris eût été menacé d'un siège (Reybaud, J. Paturot, 1842, p. 163). Un courage inutile assaillit le Survenant. Une ardeur nouvelle força son sang (Guèvremont, Survenant, 1945, p. 191). − Forcer de (vieilli).Et la noire gondole força de rames, se glissant le long des palais de marbre (Bertrand, Gaspard,1841, p. 212).Elle fuyait (...) poursuivie par les sangliers qui filaient ventre à terre. J'avais beau forcer de vitesse, je n'arrivais pas (Bosco, Mas Théot.,1945, p. 156). − Au fig. Pousser trop loin. Synon. exagérer, outrer.Forcer son style, son talent. Quand il faut s'arrêter, il continue. On veut forcer l'analyse, et tout se disperse en atomes (Reybaud,J. Paturot,1842,p. 282).Ça nous faisait en calculant juste, sans forcer du tout les chiffres, à peu près dans les trois millions (Céline, Mort à crédit,1936, p. 518). ♦ Forcer les limites. Aller au delà de. Prenez garde à votre défaut. Vous forcez les limites de la nature humaine; vous la faussez par votre grandeur (Renan, Drames philos.,Abbesse Jouarre, 1886, V, 2, p. 673). ♦ Forcer le ton. Exagérer. Les mauvais Français nous accusent de forcer le ton et de faire parade de sentiments conventionnels (Romains, Hommes bonne vol.,1938, p. 180). − Emploi pronom. Sa voix frêle se força si drôlement sur la dernière syllabe qu'il crut devoir achever par une petite toux aiguë de coquette (Bernanos, Imposture,1927, p. 383). 2. Forcer sur.Insister avec excès. Synon. en rajouter (fam.).Je forçais un peu sur la note... je faisais de la consolation... je faisais ce que je pouvais... Alors elle tournait en fontaine... − Pleurez pas madame! Pleurez pas!... (Céline, Mort à crédit,1936, p. 663): 2. À la vérité, il forçait un peu sur le sublime : c'était un homme du xixesiècle qui se prenait, comme tant d'autres, comme Victor Hugo lui-même, pour Victor Hugo.
Sartre, Mots,1964, p. 15. B.− Hâter la croissance de plantes, la maturation de fruits (cf. forçage). − Au fig. Modifier artificiellement ce qui vient de la nature. Mais, je vous demande, est-ce qu'on peut forcer son tempérament. C'est de naissance! (Bernanos, Imposture,1927, p. 468): 3. ... je ne vis vraiment, que si je fuis la vie au sens courant du terme, dans l'exaltation ou dans la création; et ce qui doit se passer dans les autres moments, c'est qu'exaspéré de ne point parvenir à vivre autrement, je veux alors, si je puis dire forcer [it. ds le texte] la vie, la susciter, fût-ce artificiellement...
Du Bos, Journal,1926, p. 104. C.− Imposer à (une personne, un animal) un effort au-delà de ses capacités physiques normales. Forcer un cheval. Tu as modifié ton programme, tu as couru une épreuve qui n'est pas faite pour toi, tu as forcé ton organisme (Montherl., Olymp.,1924, p. 318). III.− Dominer en usant de la force, de la violence. Synon. contraindre. A.− [Le compl. désigne un animé] 1. Poursuivre (un gibier) jusqu'à ce qu'il soit à bout de force. Synon. réduire aux abois.Partout ils [les loups, les renards] trouveront un lièvre à forcer ou un agneau à ravir (Pesquidoux, Chez nous,1921, p. 86): 4. Dans les bois des environs, on forçait un malheureux cerf et le grand hourvari des aboiements arrivait jusqu'à nous. Un vieux monsieur à cheval est passé, sanglé dans son habit rouge et le nez surmonté d'un binocle.
Green, Journal,1938, p. 158. − Forcer (qqn) dans (ou autre compl. locatif).Synon. acculer, cerner.Forcer l'ennemi dans ses derniers retranchements. Le réduire à merci : 5. Les autres vaches, ils me rebousculent, ils me poussent, ils sont les plus forts... Ils sont extrêmement brutaux... Ils me projettent dans l'escalier... Ils écoutent même pas ma mère... Ils me forcent dans la pièce en-dessous... Je prends tous les coups, comme ils viennent... Je résiste plus...
Céline, Mort à crédit,1936, p. 390. ♦ P. métaph. La dialectique, poursuivant passionnément cette proie merveilleuse, la pressa, la traqua, la força dans le bosquet des notions pures (Valéry, Variété IV,1938, p. 245): 6. Nous rentrerons sans doute un peu dans nos raisonnemens antérieurs; mais il le faut pour poursuivre et forcer dans son dernier retranchement la théorie de Locke.
Cousin, Hist. philos.,t. 2, 1829, p. 439. 2. P. anal. Obtenir de haute lutte. Au combat, ces garçons (...) enfonçaient n'importe quelle troupe et forçaient la victoire (Pourrat, Gaspard,1922, p. 224).L'espoir de forcer la chance (Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 220). ♦ Prendre une femme de force. Synon. violer.Un homme qui va forcer sur un lit une femme qu'il épouse parce qu'il n'a pas découvert d'autres moyens de lui voler sa dot (Huysmans, En route,t. 1, 1895, p. 25). 3. SP., rare. Attaquer un adversaire pour le réduire à la défensive (cf. forcing). Tu t'es obstiné à jouer fignolé devant un adversaire qui n'avait plus de souffle, au lieu de le forcer par un jeu rapide (Montherl., Olymp.,1924, p. 291). B.− [Le compl. d'obj. désigne un inanimé concr.] S'emparer d'un lieu, obtenir le passage vers (un lieu) en recourant à la violence. Forcer une ville. Reconquérir Metz et Strasbourg, et par là forcer les accès faciles de Paris (Barrès, Cahiers,t. 13, 1921-22, p. 179): 7. ... le solitaire se ramasse. C'est forcer le passage ou mourir qu'il faut! Le chien l'étourdit de son hurlement sans oser l'assaillir : il va le charger; déjà il baisse ses défenses.
Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 11. 8. Et d'ailleurs tu sais nos conventions, je fonce droit devant moi, toujours. Si la vie n'est qu'un obstacle à forcer, je la force, je sortirai de l'autre côté tout écumant, tout sanglant.
Bernanos, M. Ouine,1943, p. 1381. − Forcer la porte de qqn. Parvenir auprès de quelqu'un malgré la consigne de n'ouvrir à personne : 9. Pardonnez-moi de forcer votre porte. (Regardant vers Christine). Ah! elle est encore là! Je craignais d'arriver trop tard. (Il prend Christine par la main, la fait lever). Vous permettez... et je l'emmène!
Montherl., Celles qu'on prend,1950, III, 5, p. 826. − Forcer la consigne. [Même sens] . Decraemer veillait la petite morte. Il n'avait voulu voir personne. Mayet son comptable, un matin, força la consigne (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 145). − Au fig. La pensée d'Hélène avait été prompte à forcer la maison, le repos de Vial (Colette, Naiss. jour,1928, p. 39).Je crois bien que j'ai rêvé d'Allan : cet être qui m'absorbe depuis huit jours va-t-il forcer jusqu'à mon sommeil? (Gracq, Beau tén.,1945, p. 67). IV.− Mettre dans la nécessité d'accomplir une action. A.− Forcer à, forcer de.Synon. contraindre, obliger. 1. [Le compl. indir. est un inf.] a) [À la forme active, la prép. est soit à, soit de (70 % pour à, 30 % pour de dans le corpus littér. TLF)] Ceux-ci entrèrent parce que nous les y forçâmes (Leroux, Parfum,1908, p. 111).[Quelqu'un] qui voudrait m'influencer, me contrôler, m'embrigader. Me forcer à dire autre chose que ce que je voulais dire (Montherl., Notes théâtre,1954, p. 1074).Une sourde inquiétude le forçait à aller et venir (Green, Moïra,1950, p. 39).Cette triste myopie qui le [l'écrivain] forçait à examiner de tout près chaque objet (Sarraute, Ère soupçon,1956, p. 14). − Forcer de + inf.Elle me força de rester immobile et de la regarder sourire (Jouve, Scène capit.,1935, p. 223).Cette indigestion qui te forcera de te refaire en ta maison (Saint-Exup., Citad.,1944, p. 876).Quelque chose le força d'écouter ce bruit doux et tranquille (Green, Moïra,1950, p. 32): 10. Nous-même qui aspirons à la vie éternelle, nous qui en avons reçu l'espérance, un chant humain suffit pour nous forcer d'aimer, pendant quelques instants, le désespoir...
Mauriac, Journal 2,1937, p. 122. − Emploi abs. Attendez! Je ne veux forcer personne. J'ai pour principe d'être correct (Camus, État de siège,1948, p. 217). Rem. Ne se construit gén. pas avec une complétive. Par exception : ah, qui se donne comme il faut, il forcera bien qu'on l'accepte! (Claudel, Part. midi, 1906, I, p. 1012). b) [À la forme passive, la préposition est de] Quand il sera forcé par la faim de redescendre (Zola, Germinal,1885, p. 1338): 11. Par exemple, je suis forcé de reconnaître qu'il n'est pas encore bien joli; il est probable que cela viendra plus tard...
Loti, Mon frère Yves,1883, p. 194. Rem. La constr. avec la prép. à est répandue dans les œuvres antérieures au xixes. On la trouve encore parfois sous la plume d'écrivains de la 1remoitié du xixes. Nous espérons être vainqueurs si nous sommes forcés à combattre (Lamart., Corresp., 1832, p. 291; cf. aussi Id., Chute, 1838, p. 996). [Elle] attendait d'être forcée à parler (Dumas père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 297). Forcée à vivre de mon travail de chaque jour (Sand, Hist. vie, t. 4, 1855, p. 302). Tu es donc forcée à prendre un brave garçon inférieur (Flaub., Corresp., 1863, p. 124; cf. aussi Id., Hérodias, 1877, p. 152). 2. [Le compl. indir. est un subst. verbal (action ou état); la prép. est toujours à] − [À la forme active] On peut le molester, mais on ne saurait le forcer au travail (Baudry des Loz., Voy. Louisiane,1802, p. 305).La maladie qui, apparemment, avait forcé les habitants à une solidarité d'assiégés (Camus, Peste,1947, p. 1355): 12. Il répondit « oui », voulant forcer son visage à une expression désolée, mais les deux hommes s'étaient pénétrés d'un coup d'œil...
Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Hérit., 1884, p. 488. − [À la forme passive] Le bilieux est forcé aux grandes choses par son organisation physique (Stendhal, Hist. peint. Ital.,t. 2, 1817, p. 46).Mais, que veux-tu? On est forcé à des ménagements (Zola,
Œuvre,1886, p. 170).[J'étais] un peu gêné, non pas pauvre, mais pauvret, mais soucieux, forcé à une économie de tous les instants (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Divorce, 1888, p. 1095). − Contraint et forcé. [Expression à valeur intensive] [Il] se taisait farouchement, n'ouvrait la bouche, contraint et forcé, que pour nier contre toute évidence (Simenon, Vac. Maigret,1948, p. 78). B.− Forcer + subst. d'action.Ma rancune revient, de sentir si près de moi celle qui a forcé la tendresse de cette petite Aimée si peu sûre (Colette, Cl. école,1900, p. 65).Mais avant qu'elle eût pu s'écarter, il avait glissé à ses pieds et posé la joue contre sa hanche, comme un enfant qui veut forcer le pardon (Martin du G., Thib., Cah. gr., 1922, p. 663).La famille du maquignon donnait l'exemple avec une vigueur qui forçait l'admiration (Aymé, Jument,1933, p. 13).Il avait les yeux fiévreux, une agitation qui cette fois parut forcer l'attention du docteur (Peyré, Matterhorn,1939, p. 225): 13. L'ordre dans lequel les pensées nous sont présentées, toute la composition même du livre n'ont d'autre objet que de gagner, sans jamais le forcer, notre assentiment.
Du Bos, Journal,1922, p. 60. C.− Forcer la main à qqn.Imposer quelque chose à quelqu'un contre son gré. Je n'aime pas cette façon de me forcer la main. Tu me traînes à cet acte. Tu commences, pour m'obliger à finir (Camus, Malentendu,1944, II, 8, p. 159): 14. Drôle de fille! Il fallait toujours qu'elle vous arrachât de haute lutte ce qu'on était tout disposé à lui donner. Henri était certain qu'elle avait machiné sa grossesse, en trichant sur les dates, pour lui forcer la main; et après ça bien sûr, elle s'était convaincue qu'en le mettant devant le fait accompli elle l'avait seulement aidé à prendre conscience de ses vrais désirs.
Beauvoir, Mandarins,1954, p. 540. − Avoir la main forcée. Se voir imposer quelque chose contre son gré. Il semble qu'il veuille avoir la main forcée, de façon à être couvert par un ordre, par une imposition ministérielle de son rôle (Goncourt, Journal,1865, p. 199).On le menaçait de se passer de lui, (...) il avait donc la main forcée (Hugo, Corresp.,1852, p. 123). V.− Verbe pronom. A.− Se forcer.Faire des efforts pour aller contre une réaction naturelle, pour faire une chose qu'on n'a pas envie de faire. Elle dut lui couper sa viande. − Forcez-vous un peu, répétait-elle. Le vieux restait le nez dans son assiette (Dabit, Hôtel Nord,1929, p. 233).Le moderne ne réussit pas à Londres; parfois les urbanistes anglais se forcent; ils imaginent alors une cage de verre (comme celle du Daily Express, dans Fleet Street) (Morand, Londres,1933, p. 73): 15. Il vint en avant, il vint encore un peu en avant, puis il s'arrêta, comme n'osant pas aller plus loin; pourtant, la nuit était tout à fait venue. Il était dans une nuit d'autant plus noire qu'il y manquait les étoiles, il aurait pu venir sans crainte, alors quoi? Il a dû se raidir, il a dû se dire : « Il faut », et se forcer; puis s'avance, descend la pente.
Ramuz, Gde peur mont.,1926, p. 205. B.− Se forcer à (pour).Synon. se contraindre à, s'obliger à.Se forcer à sortir. Il serrait les mâchoires, mordait ses lèvres pour se forcer à la maîtrise de soi (Montherl., Songe,1922, p. 134).La nécessité de s'imposer dans un sens qui n'était pas celui de sa nature, de se forcer pour rire (Montherl., Songe,1922p. 58). Rem. Se forcer de est rare. Il se força de ne point allonger le pas malgré qu'il l'eût très élastique (Gide, Caves, 1914, p. 723; cf. aussi Id., ibid., p. 833). Je m'approchai de la bergère, je me forçai d'arriver jusqu'à son corps, qui me terrifiait (Jouve, Scène capit., 1935, p. 200). Prononc. et Orth. : [fɔ
ʀse], (il) force [fɔ
ʀs]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Faire céder par la force a) xies. « faire violence (à une femme) » d'apr. FEW t. 3, p. 730a; xiiies. [ms.] (Chr. de Troyes, Chevalier Charrette [var. ms. V] 1321 ds T.-L.); ca 1200 plus gén. (Antioche, éd. P. Paris, VIII, 1381); b) ca 1230 « prendre de vive force une position militaire » ici pronom. (Chevalier deux épées, 9496 ds T.-L.); cf. 1588 Alexandre forçant la ville (Montaigne, Essais, éd. A. Thibaudet, livre I, chap. 1, p. 30); c) mil. xves. « exercer une pression morale sur autrui » (Ch. d'Orléans, La Retenue d'amours, éd. P. Champion, 83); d) av. 1549 « vaincre, maîtriser ses propres sentiments » forcer sa complexion (Marg., Lett., 78 ds Littré); e) 1552 « s'assurer la maîtrise de quelque chose » forçant ton Destin (Ronsard, Odes, livre V, IX, 27 ds
Œuvres complètes, éd. P. Laumonier, t. 3); f) 1573 forcer la porte (Dupuys); 2. pousser au-delà de l'activité normale, de l'état normal a) ca 1210 « fausser, tordre » (Estoire d'Eustachius d'apr. Lar. Lang. fr.); b) 1573 forcer un animal (Dupuys); 1605 [éd.] plantes forcées (O. de Serres, 545 ds Littré); c) 1668 forcer son talent (La Fontaine, Fables, éd. H. Régnier, livre IV, 5, vers 1); d) 1690 forcer son stile (Fur.); e) 1859 emploi abs. « agir avec force, fournir un effort intense » (ici en parlant du vent) (Bonn.-Paris : le vent force lorsqu'il augmente); 1910 (Claudel, Gdes odes, p. 239). Prob. d'un lat. vulg. *fortiare, du lat. fortia, v. force. Fréq. abs. littér. : 4 176. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 7 524, b) 6 477; xxes. : a) 6 494, b) 6 621. |