| FONDANT, ANTE, part. prés., adj. et subst. masc. I.− Part. prés. de fondre*. II.− Adjectif A.− [En parlant d'un corps plus ou moins solide] Qui devient liquide. La neige fondante ruisselait sur les rues (Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 370): Du front du mage, de lourdes gouttes de sueur tombaient sur la cire fondante et liquéfiée par place sous la chaleur des mains.
Péladan, Vice supr.,1884, p. 280. B.− P. anal. [En parlant d'un aliment] Qu'on n'a presque pas besoin de mâcher. Poire, viande fondante. Synon. juteux, moelleux, tendre.Vous direz au chef que ses petits pois ne sont pas assez fondants (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 936). − Bonbon fondant. Bonbon fait d'une pâte lisse à base de sucre. Il (...) prit distraitement sa singulière subsistance − des bonbons fondants, des gâteaux très sucrés, du sirop (Colette, Sido,1929, p. 144).Cf. bonbon ex. 4. − Emploi subst. masc. Pâte onctueuse, blanche et lisse, élément de base dans la confiserie, que l'on obtient à partir de sucre à 10 % de glucose, cuit au boulé moyen (environ 115 oC) et travaillé après refroidissement. P. méton. Bonbon de forme, de couleur et de parfum variables, fabriqué avec cette pâte. Voir Zola, Nana, 1880, p. 1160. Rem. Désigne aussi certains bonbons fins au chocolat (souvent mêlé d'amandes, de noisettes pilées, de nougat, etc.). C.− Au fig. 1. Tendre, amolli. Nous voilà attendris, tout fondants, jusqu'au soir (Renard, Journal,1896, p. 363).Bouche soumise, certes, bouche entrouverte, bouche humide, fondante, complice. Ah, désir incestueux, désir mortel, qui nous délivrera? (Martin du G., Thib.,Sorell., 1928, p. 1191).L'homme d'affaires poursuivait, d'une voix soudain fondante, noyée d'une sorte de tendresse (Duhamel, Passion J. Pasquier,1945, p. 35). 2. PEINT. Qui offre un dégradé et permet de passer à une autre couleur. Tons fondants, couleurs fondantes. Le rose délicieux et fondant de la peau enfantine (Taine, Philos. art,t. 2, 1865, p. 54 ds Rob.). III.− Adj. et subst. masc., vx. (Substance) qui fait fondre. A.− B.-A. (Émail) fondant. Émail incolore que l'on mêle avec les couleurs qu'on veut appliquer sur les métaux (cf. Ac. 1932). B.− CHIM. (Corps) fondant. Substance qui sert à faciliter la fusion de certains corps (cf. Ac. 1932). C.− MÉD. Vx. (Remède) fondant. Médicament ayant la propriété de résoudre un engorgement, une inflammation. Les fondans, les vomitifs et les purgatifs énergiques (Cabanis, Rapp. phys. et mor.,t. 2, 1808, p. 366). Prononc. : [fɔ
̃dɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Fréq. abs. littér. : 422. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 682, b) 579; xxes. : a) 551, b) 570. Bbg. Sain. Arg. 1972 [1907], p. 73. |