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FONCEUR, EUSE, subst.
I.− [Correspond à foncer1] Celui qui creuse des puits. L'eau est le grand ennemi du fonceur qui, pour travailler en terrain aquifère, (...) met en place des cuvelages (E. Schneider, Charbon,1945, p. 232).
II.− ,,Ouvrier qui fait le fond du papier peint en étendant la couleur avec la brosse, avant qu'il reçoive les dessins`` (DG).
III.− [Correspond à foncer3] . Au fig. et fam. Personne qui va résolument de l'avant. M.A.W. est « fonceur » et redouté de ses collaborateurs. En moins d'un an, il a converti de force à ses idées l'essentiel de l'industrie électromécanique (E. 11.11.68 ds Gilb.1971; attesté également ds Lar. Lang. fr.).
Prononc. : [fɔ ̃sœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Étymol. et Hist. I. 1. a) 1872 papet. « ouvrier qui fait le fond du papier peint » (Lar. 19e); b) 1946 fém., papet. « machine sur laquelle le papier couché est fabriqué » (Forest.); 2. 1906 région. « ouvrier qui travaille à l'extraction de l'ardoise » (Ang. de Paris, no34, 2, 3 ds Verr.-On.); 3. 1945 « ouvrier qui creuse des puits » (E. Schneider, loc. cit.). II. 1. 1914 « celui qui fonce, qui va de l'avant » (d'apr. Esn., ici à propos des sportifs); 2. a) 1917 « passeur de frontière audacieux » (à Roubaix et Lille d'apr. Esn., ici « patriote »); b) 1918 « contrebandier » (en Flandre, ibid.). I dér. de foncer1*; suff. -eur2*. II dér. de foncer3*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 8.