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FOISONNEMENT, subst. masc.
A.− Action de foisonner; résultat de cette action. Synon. abondance, luxuriance.Coule l'eau des lavoirs avec un bruit de serpe dans un foisonnement de plantes grasses (J. Bousquet, Trad. du silence,1935-36, p. 239):
Georges Gurvitch pousse jusqu'à l'excès et au scrupule son désir d'une sociologie compliquée, hyper-empirique, à l'image d'une réalité qu'il juge, non sans raison, foisonnante. C. Lévi-Strauss écarte, détruit ce foisonnement pour découvrir la ligne profonde, mais étroite, des permanences humaines. Traité sociol.,1967, p. 91.
− [En parlant d'une espèce animale ou végétale] Multiplication, prolifération. Le foisonnement cellulaire (...) voilà ce qui nous explique l'origine du nombre énorme de cellules que montre une coupe transversale (Plantefol, Bot. et biol. végét.,t. 1, 1931, p. 173).
B.− P. anal., spéc. [En parlant d'une matière] Modification du volume occupé par une matière (roche, terre) après extraction, excavation, manipulation, hydratation, éboulement ou fragmentation par le gel; rendement ou rapport des volumes occupés avant et après ces opérations ou changements. On compte en général 1/10 pour le foisonnement des terres c'est-à-dire pour l'augmentation de cube résultant de leur ameublissement (Bricka, Cours ch. de fer,t. 1, 1894, p. 68).Le cube des (...) débris de toutes natures sera établi suivant le cube de la démolition augmenté pour foisonnement de 40 % (Série des Prix applicables aux Travaux de Bâtiment, Paris, Massin et Cie, 1972, p. 38).
Prononc. et Orth. : [fwazɔnmɑ ̃]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1554 (Thevet, Cosmogr., XI, II ds Gdf. Compl.). Dér. de foisonner*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 89.