| FLÉCHETTE, subst. fém. Petite flèche. Un petit motif sculpté composé d'un carquois croisé avec trois fléchettes aiguës qui lui entraient dans le cœur (Boylesve, Leçon d'amour,1902, p. 153).♦ P. métaph. La pluie (...) battait leur visage et le piquait de mille fléchettes (Peisson, Parti Liverpool,1932, p. 57). ♦ Au fig. Parole blessante, mordante, adressée à une personne. Ninon lança donc quelques piquantes fléchettes à Madame de Matefelon dès avant la fin du repas (Boylesve, Leçon d'amour,1902p. 151). − Spécialement ♦ Petite flèche qu'on lance à la main sur une cible, dans un jeu d'adresse. Jeu de fléchettes. Van Bergen allait aux hommes, proposait une partie de fléchettes, un tournoi de javelots (Van der Meersch, Empreinte dieu,1936, p. 97). ♦ ARM. Petite flèche métallique que les avions militaires jetaient sur les troupes ennemies à terre, lors de la première guerre mondiale. Une plaque de ceinturon allemand portant cette devise: « Gott mit uns », (...) une fléchette d'aéro qui a la forme d'un crayon d'acier et est pointue comme une aiguille (Barbusse, Feu,1916, p. 189). Prononc. et Orth. : [fleʃ
εt], [flε-]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1896 fig. p. réf. à la vitesse (Louÿs, Aphrodite, p. 143); 2. 1902 « petit projectile empenné, muni d'une pointe, qui se lance à la main contre une cible » (Boylesve, op. cit., p. 153). Dimin. de flèche1*; suff. -ette (v. -et). Fréq. abs. littér. : 14. |