| FLOTTAISON, subst. fém. A.− Rare ou littér. Fait de flotter; objet ou corps flottant. La flottaison des arbres (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 93).Une légère flottaison rêveuse sur la liquidité du temps (Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 125).Cf. aussi Rimbaud, Poés., 1871, p. 129. − Spéc. Train de bûches assemblées pour le flottage. Ces gigantesques radeaux sont aux anciennes grandes flottaisons du Rhin ce qu'une chaloupe est à un vaisseau à trois ponts (Hugo, Rhin,1842, p. 209).Attesté ds Rob. Suppl. 1970, Lar. Lang. fr. B.− MAR. Limite qui sépare, sur un corps flottant, la partie immergée de la partie qui émerge en eau calme; p. méton., partie du bateau située à cet endroit. La frégate fit un peu d'eau, (...) mais j'en attribuai la cause à quelques coutures de la flottaison, dont l'étoupe s'était pourrie (Voy. La Pérouse,t. 2, 1797, p. 312). ♦ Ligne de flottaison. Ligne déterminée par la surface des eaux sur la carène. ,,La ligne de flottaison sépare les œuvres vives ou carène des œuvres mortes ou accastillage, quand le navire est en pleine charge`` (Lar. 19e-Lar. encyclop.).Plan de flottaison. Plan horizontal qui passe par la ligne de flottaison (cf. Le Clère. 1960). ♦ Flottaison en charge. ,,Enfoncement maximum du navire tel qu'il est admis par les sociétés de classification, matérialisé par un signe blanc sur la coque`` (cf. Le Clère. 1960). Flottaison lège. ,,Indique la flottaison d'un navire donné, vide de cargaison et, par conséquent, la plus haute possible`` (cf. Le Clère. 1960). Cf. aussi Croneau, Constr. nav. guerre, t. 1, 1892, p. 3. Rem. Lar. Lang. fr. note : ,,En termes financiers, synon. de flottement``. Cet emploi est condamné par les puristes (cf. Déf. Lang. fr., 1971, no59, p. 30) mais relevé par les dict. techn. dans un sens précis : ,,Système de dévaluation ou de réévaluation, commun à plusieurs pays dont la parité reste fixe entre eux, mais qui peut être flottante par rapport à celle des pays tiers`` (CIDA 1973). Prononc. et Orth. : [flɔtεzɔ
̃], [-ezɔ
̃]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1446 « action d'irriguer » (Cart. de l'Eglise de Terouanne, p. 296 ds Gdf.), emploi isolé; 2. 1691 mar. (Ozanam); 1797 ligne de flottaison (Gattel); 3. 1752 « action de flotter du bois » (Trév.). Dér. au sens 1, de flotter « irriguer » (1409 ds Gdf., v. flottage); au sens 2, de flotter1*; au sens 3, de flotter2*; suff. -aison*. Fréq. abs. littér. : 37. |