| FLORE, subst. fém. A.− Ensemble des végétaux qui croissent de façon naturelle dans un pays, une région ou à une époque donnée. Flore pliocène (Ad. Brongniart, Graines foss.,1876, p. 11).Flores extra-européennes (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum.,1921, p. 9).Cf. également floral2ex. − P. méton. Ouvrage contenant la description scientifique des végétaux. Je saisis la petite valise : on y trouvait trois agendas; la « Vie de Franklin »; une petite flore des climats tempérés (Gide, Voy. Urien,1893, p. 44). B.− P. anal., MÉD. Flore bactérienne. Ensemble des micro-organismes vivant à l'état naturel ou pathologique dans certaines parties de l'organisme. Flore bactérienne du tube digestif de divers invertébrés (J.-M. Pérès, Vie océan,1966, p. 96). − Flore minérale (Huysmans, Art mod.,1883, p. 155). − Au fig. Flore capiteuse de l'âme, qui pousse dans la serre obscure et tiède du subconscient (Rolland, J.-Chr., Nouv. journées, 1912, p. 1515): Nous avons parcouru des paysages de rêve qui, sans se ressembler toujours, tenaient dans la géographie intérieure de chaque poète la place de vastes continents, d'îles fortunées ou de ténébreuses cavernes. Nous pourrions poursuivre ce voyage et découvrir d'autres flores du songe sous d'autres éclairages.
Béguin, Âme romant.,1939, p. 312. REM. 1. Florescence, subst. fém.Synon. littér. et mélioratif de excroissance.Les florescences de la chair (Sartre, Nausée,1938, p. 132).Florescences vénéneuses (Colette, Jumelle,1938, p. 51). 2. Florescent, ente, adj.Qui est en floraison. Et des corps florescents s'allongeaient dans la Mer (Régnier, Prem. poèmes,Épis., 1888, p. 173).La nature reprenait pour lui toutes ses attentions comme personnelles et ses bras se rouvraient vers l'étendue florescente qui ondoyait (La Varende, Pays d'Ouche,1934, p. 128). 3. Floriste, subst.Amateur, connaisseur de la flore. J'espère que le beau temps me remettra en état de vous faire les honneurs de ce pays qui mérite bien l'attention d'une grande floriste. (Mérimée, Lettres à Mmede Beaulaincourt,1870, p. 83). Prononc. et Orth. : [flɔ:ʀ]. Enq. : /floʀ/. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1778 [1771 d'apr. DG] (Lamarck, Flore fr. [titre]); 1893 biol. (P. Claisse, Infection bronchique, cité in G.-M. Debove et Ch. Achard, Man. de méd., IX, 42 ds Quem: DDL t. 8). Empr. au lat. class. Flora désignant la déesse des fleurs, dér. de flos, floris, v. fleur; déjà attesté en lat. sc. au sens d'« herbier » (1656, Boym, Flora sinensis, Vienne d'apr. FEW t. 3, p. 637b). Fréq. abs. littér. : 239. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 164, b) 531; xxes. : a) 402, b) 348. |