| FLEMMARD, ARDE, adj. et subst. Fam. et pop. A.− (Celui ou celle) qui a la flemme, qui ne veut rien faire. (Quasi-)synon. cossard, feignant (pop.), fainéant (fam.), paresseux; anton. actif, travailleur.Les mesdames des Batignolles Sont ici flemmardes et gnolles (Mallarmé, Vers circonst.,1898, p. 174).Un bon enfant, doux, timide, plein de cœur, sans vocation précise, et moyennement flemmard (Martin du G., Devenir,1909, p. 56).Il n'avait jamais voulu dire que nous fussions des porcs, mais des flemmards (Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 267): − Elle ne doit pas connaître le bridge, dit des Cigales.
− Non monsieur, dit Lulu Doumer.
− Comme moi, dit Thérèse. Chaque fois que tu as voulu me l'apprendre je me suis mise à pioncer.
− Tu es une flemmarde, dit des Cigales qui brassait méthodiquement les brêmes.
Queneau, Loin Rueil,1944, p. 12. B.− Qui est lié à la flemme, qui l'inclut. (Quasi-)synon. fainéant (cf. ce mot B).La fougue flemmarde et fataliste qui me guide m'a soufflé ce conseil (Colette, Cl. ménage,1902, p. 180).Des gens tournant le dos à la gare apportèrent cette curiosité flemmarde et bon enfant dont ils regardent les voitures de très haut luxe (Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 205). Prononc. et Orth. : [flema:ʀ] ou [flεma:ʀ], fém. [-aʀd]. Graphies « phonétiques » : flémard (cf. Pt Rob., Rob. Suppl. 1970), flémart (cf. Cladel, Ompdrailles, 1879, p. 200, 337). Étymol. et Hist. 1874 flémard (E. Boutmy, Les Typographes parisiens, p. 41 d'apr. R. Arveiller ds R. Ling. rom. t. 29, p. 377). Dér. de flemme*; suff. -ard*. Fréq. abs. littér. : 9. Bbg. Quem. DDL t. 15. |