| FLANCHARD, ARDE, adj. Fam. Qui flanche, qui cède au moment décisif. Mais Léon trouve Phiphi flanchard, et pour le remonter à bloc, il affecte un certain mépris pour sa préalable couardise et feint de le bouder (Gide, Faux monn.,1925, p. 1146).Au surplus fatigué par un catarrhe « infect », et le cœur flanchard... (Gide, Journal,1946, p. 301).− Emploi subst. Soldat qui manque de courage au moment décisif : Le commandant grimpa d'un bond.
− En avant, tas de flanchards! un petit aspirant les bourrait dans le dos, les forçant à sortir, en criant d'une voix de fille.
Dorgelès, Croix de bois,1919, p. 197. REM. Flancheur, subst. masc.Synon.Alors, vous pensez, les simples deuxième classe, Victor, Macaire et moi, il nous faudrait un fier culot pour nous tirer du bain en foireux, en flancheurs (Arnoux, Rhône,1944, p. 37). Prononc. : [flɑ
̃
ʃa:ʀ], fém. [-aʀd]. Étymol. et Hist. 1. 1878 subst. « joueur » (Rigaud, Dict. jargon paris., p. 155); 2. 1896 « qui flanche » (Verlaine,
Œuvres posth., t. 2, Voy. Fr., p. 120). Dér. de flancher*; suff. -ard*. Fréq. abs. littér. : 5. Bbg. Quem. DDL t. 2 (s.v. flancheur). |