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FLAMBÉE, subst. fém.
A.−
1. Feu brûlant rapidement avec une flamme claire, haute et lumineuse dégageant une chaleur vive. Une flambée de sarments. On fait une flambée dans le calorifère (Goncourt, Journal,1871, p. 769).Elle vint dans la bibliothèque avec une brassée de bois pour allumer un petit feu, « une flambée », disait-elle (France, Bonnard,1881, p. 299):
... dès que les froids vinrent, je ne pouvais m'endormir tout de suite car le feu éclairait comme si on eût allumé une lampe. Seulement ce n'était qu'une flambée, et (...) sa trop vive lumière ne tardait pas à baisser... Proust, Sodome,1922, p. 980.
2. P. ext.
a) Lumière éclatante. La flambée ardente d'un bec de gaz (Zola, Pot-bouille,1882, p. 340).Paris, dont un grand halo de lumière enfumée marquait vaguement la place. Lydie (...) passait de longs instants à cette fenêtre, hypnotisée par la flambée attirante et lointaine (A. Daudet, Pte paroisse,1895, p. 40).
b) Brûlure. Marthe se vautra dans le vin (...) mais son estomac s'y refusait maintenant, elle eut d'atroces flambées dans le ventre (Huysmans, Marthe,1876, p. 114).
3. P. anal. et au fig. Chose qui ne dure pas longtemps. Quatre mots suffiront pour ramener l'idylle aux proportions véritables, c'est-à-dire une flambée sans lendemain (Estaunié, Appel route,1921, p. 121).
Ne faire, n'être qu'une flambée. Ne pas durer longtemps. Trois ou quatre cent mille francs, ça n'aurait fait qu'une flambée, dans ces mains-là (Bernanos, Journal curé camp.,1936, p. 1120).La famille se fut vite apaisée. La haine n'avait été qu'une flambée (Aymé, Vouivre,1943, p. 26).
B.− Au fig. La/une flambée de
1. [Le compl. prép. désigne un affect] Accès brusque et violent. Une flambée de colère, d'inspiration; la flambée des passions. Une flambée d'enthousiasme jaillissait en lui (Huysmans, En route,t. 1, 1895, p. 61).Le souvenir d'heures passionnées le troubla d'une brève flambée de désir. Le goût de leur étreinte monta vers lui (Martin du G., Devenir,1909, p. 118).
[Avec effacement du compl. prép.] Sa vraie passion était la musique, une folie de musique, une flambée cérébrale (Zola, Œuvre,1886, p. 83).La jalousie, c'était ces flambées soudaines qui la dévoraient (Martin du G., Thib.,Belle sais., 1923, p. 933).
2. [Le compl. prép. désigne un acte] Manifestation soudaine, brutale et de courte durée. Flambée de terrorisme : en 48 heures huit morts, une cinquantaine de blessés (Le Figaro,28 mars 1961d'apr. Gilb. 1971).L'Irlande du Nord est en proie à une flambée de violence (Monde,9 sept. 1969d'apr. Gilb. 1971).
3. [Le compl. prép. désigne les prix, une valeur, une marchandise, etc.] Augmentation, montée brutale. La flambée des prix. La « flambée » de hausse qui a eu lieu peu avant la clôture [de la Bourse] ne s'est pas poursuivie (Monde,17 mai 1966d'apr. Gilb. 1971).Dépité par la flambée des grands crus, un petit restaurateur soupire : « Le bon vin, ça n'est plus pour nous » (L'Express, 9 déc., 1970d'apr. Gilb. 1971).
Prononc. et Orth. : [flɑ ̃be]. Demi-longueur de la voyelle rad. ds Passy 1914. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. Fin xiies. début xiiies. « flamme, embrasement » (Vie de Ste Modvène, éd. A. T. Baker et A. Bell, 699). Part. passé fém. subst. de flamber*. Fréq. abs. littér. : 115. Bbg. Darm. 1877, p. 58.