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FLAMBERGE, subst. fém.
Aux xviieet xviiiesiècles, longue épée à lame fine, ayant une garde à coquille ajourée, un long pommeau et des quillons souvent retournés en spirale, généralement utilisée pour les duels. À son allure cavalière et minaudée, au cliquetis de ses éperons, à sa flamberge retroussant l'orée de son mantelet, on flairait aisément le gentilhomme (Borel, Champavert,1833, p. 112).
Mettre flamberge au vent. Tirer l'épée, dégainer. Il mit, avec la promptitude de l'éclair, flamberge au vent et tomba en garde. De son côté, Lampourde n'avait pas été moins prompt à dégainer (Gautier, Fracasse,1863, p. 341).
Au fig. Montrer une ardeur combative, partir en guerre. Le professeur (...) avait tiré flamberge au vent et lui avait dit qu'elle ne savait pas la valeur de l'argent (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 603).Lazare, au moment de l'affaire Dreyfus, mit flamberge au vent (Gide, Si le grain,1924, p. 544).
Prononc. et Orth. : [flɑ ̃bε ʀ ʒ]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. [Ca 1180 Floberge, nom d'une épée (Fierabras, éd. A. Kroeber et G. Servois, 654)]; 1581 flamberge « épée » (Tournebu, Les Contens, IV, 2 ds Hug.). Du germ. *froberga, attesté comme nom fém. (Frödeberga, Flōtberga, v. Kluge). Floberge a été déformé en flamberge sous l'infl. de flambe « flamme », v. flamme. L'all. a repris Flamberg au fr. (attesté dès 1575, v. Kluge; Weigand). Fréq. abs. littér. : 20. Bbg. Counson (A.). N. épiques entrés ds le vocab. commun. In : [Mél. Chabaneau (C.)]. Rom. Forsch. 1907, t. 23, pp. 406-407. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 91, 270, 280.