| FLACHE, subst. fém. A.− Région. Creux où l'eau s'est amassée; flaque, petite mare : 1. Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesses, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.
Rimbaud, Poés.,1871, p. 131. B.− Inégalité dans un pavage : 2. Sur une chaussée flexible, chaque roue se trouve continuellement placée dans la partie concave d'une flache dont le rayon de courbure est d'autant plus faible que la flexibilité de la chaussée est plus grande.
Bourde, Trav. publ.,1929, p. 32. C.− Partie d'aubier sur une pièce de bois équarrie (d'apr. Barb.-Cad. 1963). Dans les bois à quatre faces de sciages on distingue les bois avec flâches et les bois à vives arêtes (Robinot, Vérif., métré et prat. trav. bât.,t. 2, 1928, p. 12). Rem. On rencontre ds la docum. flachis, subst. masc. Endroit dénudé sur le tronc d'un arbre (où est marquée l'empreinte du marteau d'un forestier ou de l'administration des Eaux et Forêts). Les sujets à abattre porteront alors un flachis au corps et un au pied revêtu de l'empreinte du marteau du propriétaire (Cochet, Bois, 1963, p. 124). Prononc. et Orth. : [flaʃ]. Ds Ac. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1341 « lieu plein d'eau et de boue » (Mir. N. Dame par personnages, éd. G. Paris et U. Robert, XXII, 601); 2. 1408 « forest. » (Denombr. du baill. de Constentin, Arch. P 304, fo103 rods Gdf.). Substantivation de l'adj. a. fr. flache, v. flasque1*. Fréq. abs. littér. : 4. DÉR. Flacheux, euse, adj.[En parlant d'un tronc d'arbre, d'une poutre équarrie] Qui présente des flaches. Plus près enfin, à l'entrée de l'impasse, trois arbres aux troncs flacheux dressaient de leurs manches de terre des bras éplorés et difformes (Huysmans, Marthe,1876, p. 128).On dit aussi poutre flache. − [flaʃø], fém. [-ø:z]. − 1reattest. 1690 (Fur.); de flache, suff. -eux*. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Quem. DDL t. 15. − Sain. Sources t. 2 1972 [1925], p. 131; t. 3 1972 [1930], p. 178. |