| * Dans l'article "FISSURER,, verbe trans." FISSURER, verbe trans. A.− [Correspond à fissure A] 1. Provoquer une ou des fissures. L'ébranlement [d'une explosion de dynamite] fissure profondément les terrains et leur donne un surcroît de perméabilité (Haton de La Goupillière, Exploitation mines,1905, p. 233).La gaine qui le relie [le fort] aux bâtiments est fissurée près de la descente dans le fossé et crevée près de la caserne (Bordeaux, Fort de Vaux,1916, p. 162). − Emploi pronom. Se couvrir de fissures, se rompre en entraînant la formation de fissures. Mur, plafond qui se fissure. La glace étant inextensible et à peu près dépourvue de plasticité, elle se fissure sans cesse (Lapparent, Abr. de géol.,1886, p. 46).Au deuxième degré, l'engelure se fissure, se crevasse, s'ulcère (QuilletMéd.1965, p. 300): 1. Pour Wegener, il n'y eut à l'origine qu'un seul radeau continental de scories, de sial, flottant sur le sima pâteux. Il se fissura par la suite, se fragmenta et les morceaux dérivèrent peu à peu, formant au cours des âges la géographie actuelle.
Combaluzier, Introd. géol.,1961, p. 72. 2. Rare. Constituer une ou des fissures : 2. ... les innombrables interstices et les incomptables fentes qui fissuraient les entre-solives.
Malègue, Augustin,t. 1, 1933, p. 198. B.− [Correspond à fissure C] P. métaph. et au fig. L'événement fissurait l'Europe en deux blocs, suivant un plan de clivage que sept ans de diplomatie avaient déterminé (Romains, Hommes bonne vol.,1932, p. 32).Les bombes n'ont pas seulement détruit leurs usines [des bourgeois] : elles ont fissuré leur idéalisme (Sartre, Sit. II,1948, p. 274). REM. 1. Fissuration, subst. fém.a) Action de se fissurer; résultat de cette action. On a reproché aux chaussées en béton leur manque ou leur insuffisance d'élasticité qui les expose à la fissuration puis à la désagrégation sous l'action des trépidations et des chocs (Bourde, Trav. publ.,1929, p. 98).Tremblements de terre qui (...) ont provoqué la fissuration de certaines digues (Thaller, Houille blanche,1952, p. 45).b) Spéc., méd. Formation d'une fissure. La multiplication cellulaire s'accroissant, le cartilage subit en général une fissuration (Le Gendre dsNouv. Traité Méd., fasc. 7, 1924, p. 535). 2. Fissuré, ée, part. passé en emploi adj.Ce calcaire fissuré et perméable est incapable de retenir les eaux (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr.,1908, p. 144).Quelques gros blocs de rocher passablement fissurés (Abellio, Pacifiques,1946, p. 330). Prononc. : [fisyʀe]. Étymol. et Hist. 1610 (Dalesch., Chir., p. 693 ds Gdf. Compl. : l'os n'est point fissuré ou rompu). Dénominatif de fissure*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 25. |