| FINEMENT, adv. D'une manière fine. A.− [Correspond à fin2II A] Côtelé, duveté, ourlé finement; écrire finement. Dents en triangle isocèle, un peu plus longues que larges, et finement crénelées au bord (Cuvier, Anat. comp.,t. 3, 1805, p. 179).Ce jardin finement voilé de vapeurs légères qui ne cachaient rien, comme une très fine dentelle ou une toile d'araignée (Michelet, Journal,1858, p. 434).La lèvre, sans moustache, était finement dessinée (G. Leroux, Myst. ch. jaune,1907, p. 23). B.− [Correspond à fin2II B 1 b] Nous dînons parfaitement et finement, un dîner qui me semblait irréalisable dans un restaurant de Paris (Goncourt, Journal,1862, p. 1168). C.− [Correspond à fin2II C] 1. [Correspond à fin2II C 2 a] Observer finement; esprit finement ironique, malicieux, moqueur. Arnauld jugeait des femmes comme Boileau, et moins finement que nous ne l'avons vu faire à Nicole (Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 5, 1859, p. 340).Tout ce que vous me dites de l'année sainte est bien finement senti (J.-J. Ampère, Corresp.,1825, p. 321).Jamais on n'a plus finement décortiqué le cœur d'une hypocrite (Green, Journal,1941, p. 154). 2. [Correspond à fin2II C 2 b] Mais agissons finement, les détenteurs pourraient croire que nous manœuvrons dans les intérêts de Nucingen (Balzac, Mais. Nucingen,1838, p. 647).Rien ne se fait sans son pourquoi, et souvent un pourquoi très finement calculé (Stendhal, Lamiel,1842, p. 24). Prononc. et Orth. : [finmɑ
̃]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1176-84 (G. d'Arras, Ille et Galeron, éd. Fr. Cowper, 1858). Dér. de fin2*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 301. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 274, b) 571; xxes. : a) 530, b) 421. Bbg. Duch. Beauté. 1960, p. 161. − Lew. 1960, p. 73, 119, 132. |