| FILOCHE, subst. fém. Tissu à larges mailles. Filoche de soie, de fil (Ac.). − P. métaph. Les vitraux des croisées resplendissaient des feux de l'intérieur, qui les projetaient obliquement, et les découpaient sur la face noirâtre de la maison vis-à-vis, apparaissant dans l'ombre semée de gueules de fournaises, de résilles ardentes et de filoches d'or (Borel, Champavert,1833, p. 61). − P. méton., région. (Centre-Est). Les Savoyards et les Dauphinois (...) appellent filoche un filet ou même un sac à provisions. Régionalisme très vivant à Grenoble (G. Tuaillon, Rem. sur le fr. région., avec des ex. dauph.ds Le Fr. en contact... Paris, CILF, 1977, p. 144). Prononc. et Orth. : [filɔ
ʃ]. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. 1374 filoiche « filet (ici pour attraper les loups) » (Inv. Mobil. Duc Bourgogne, éd. B. Prost, I, 367) Dér. du rad. de fil*; suff. -oche*; v. Z. rom. Philol. t. 19, p. 176, sqq. Bbg. Gebhardt (K.). Les Francoprovençalismes de la lang. fr. R. Ling. rom. 1974, t. 38, p. 190. |