| FILLASSE, subst. fém. Péjoratif A.− Fille vulgaire et négligée. Avec quelle ardeur concentrée il étreint [le danseur] (...) la main de sa ribaude, une ahurie fillasse à tignasse jaunâtre (Lorrain, Sens. et nouv.,1895, p. 300). B.− Fille de mauvaise vie. Mélie était de la race perverse de ces fillasses de Paris qui sèchent de n'être point assermentées et qui (...) se fabriquent, dans une infâme gloriole, de fausses cartes de filles (E. de Goncourt, Élisa,1877, p. 127). Rem. La docum. atteste la graphie filliasse. Emploi adj. Une assez jolie fille à l'air légèrement filliasse (Goncourt, Journal, 1889, p. 1037). Prononc. et Orth. : [fijas]. L'ensemble des dict. gén. enregistrent fillasse. On rencontre chez les Goncourt l'orth. filliasse (Journal, loc. cit.) à côté de fillasse (Élisa, loc. cit.). Étymol. et Hist. 1587 « grosse fille sans grâce » (L. Joubert, Erreurs populaires touchant le régime de santé, 1rep., III, 5 ds Gdf.). Dér. du rad. de fille*; suff. -asse*. Fréq. abs. littér. : Fillasse : 7. Filliasse : 2. |