| FILIN, subst. masc. A.− MAR. Cordage en chanvre ou en fil d'acier, à torsion simple. Les filins d'acier devaient être très souples (Peisson, Parti Liverpool,1932, p. 200). Gilliatt restaura les câbles et les grelins. Il étira les voiles déchirées, et réussit à en extraire d'excellent fil de caret dont il composa du filin; avec ce filin, il rabouta les cordages.
Hugo, Travaill. mer,1866, p. 288. − P. métaph. Comment demeurer en repos (...) quand la Providence semble vouloir vous rendre justice, vous tendre le filin du salut, vous tirer de la lagune où on patauge (Arnoux, Roi,1956, p. 22). − P. anal. [d'aspect] Des longs filins d'épiderme que la mort avait oubliés après les cartilages (Céline, Voyage,1932, p. 477). B.− P. ext. Corde ou câble mince. Elle coupa la corde en haut, au ras de l'ouverture; le filin s'affaissa avec un bruit sec sur la dalle (Benoit, Atlant.,1919, p. 280).Alors on est monté au faîte [d'un arbre à abattre]. On a lié là un long filin d'acier, on l'a enroulé ensuite au bas d'un autre pied pour diriger la chute (Pesquidoux, Livre raison,1928, p. 48). Prononc. et Orth. : [filε
̃]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1611 mar. fillains (Cotgr.). Dér. de fil*; suff. -in*. Fréq. abs. littér. : 51. Bbg. La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 161. |