| FIELLEUX, EUSE, adj. A.− Qui tient du fiel. Des violets maladifs, des jaunes d'un verdâtre fielleux (Arnoux, Rêv. policier amat.,1945, p. 244). B.− Au fig. 1. Qui est plein de fiel, d'amertume; jaloux, calomnieux. Un discours, un sourire fielleux; insinuations, paroles fielleuses. Témoignages fielleux de ceux qui auront méconnu Gide, ou l'auront calomnié (Martin du G., Notes A. Gide,1951, p. 1414). 2. Qui manifeste de la haine, de la méchanceté, plus ou moins ouvertement. Une hargne fielleuse. Je ne vois que (...) des bouches fielleuses crispées par la haine (Mirbeau, Journal femme ch.,1900, p. 62): ... la physionomie du mauvais prêtre, du prêtre fielleux, du prêtre diabolique et qu'on pourrait opposer à la physionomie bonasse de Renan, dont toute la personne me rappelle le curé aux confitures ...
Goncourt, Journal,1886, p. 532. − Emploi subst. Quel film cocasse il y aurait à faire (...) avec les enflés du ministère, les fielleux de la politique (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 306). REM. Fielleusement, adv.D'une manière fielleuse. Il croit à des tas de choses fielleusement : homme d'état, famille (Renard, Journal,1908, p. 1165). Prononc. et Orth. : [fjεlø], [fje-], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1478 felleux méd. (G. de Chauliac, La Grande Chirurgie ds Sigurs); 2. 1552 fielleux fig. « plein d'amertume » (Ronsard, Les Amours, LXXXIV, 2 ds
Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 4, p. 84). Dér. de fiel*; suff. -eux*. Fréq. abs. littér. : 22. |