| FEUILLETONISTE, subst. masc. A.− Personne qui écrit des feuilletons (cf. ce mot B p. méton.) dans un journal. Tout votre personnel de la Nation est-il arrêté? Avez-vous un feuilletoniste des théâtres? (Flaub., Corresp.,1876, p. 282): Lucien lui cacha [à Coralie] les journaux, il les décacheta dans la salle à manger. Tous les feuilletonistes attribuaient la chute de la pièce à Coralie : elle avait trop présumé de ses forces; elle qui faisait les délices des boulevards, était déplacée au Gymnase...
Balzac, Illus. perdues,1843, p. 513. B.− Personne qui écrit des romans-feuilletons. De quoi satisfaire l'imagination d'un feuilletoniste de dernier ordre (Flaub., Corresp.,1844, p. 153).Eugène Sue, Gaboriau, Paul Féval, de ces trois feuilletonistes on aurait pu tirer un grand écrivain (Morand, Londres,1933, p. 97). REM. 1. Feuilletonisme, subst. masc.,hapax. Quel malheur que sa prose si brave, si honnête, si enamourée de justice, ait cru devoir parler cet argot de voleur, si peu nécessaire au succès de son feuilletonisme! (Goncourt, Journal,1888, p. 817). 2. Romancier-feuilletoniste. J'emporterai mon secret dans la tombe, comme disent les romanciers-feuilletonistes (Bernanos, Crime,1935, p. 842). Prononc. et Orth. : [fœjtɔnist]. Ds Ac. 1878 et 1932 avec 1 n. Selon la règle de Thim. Princ. 1967, p. 72, l'n terminal de feuilleton ne doit être doublé que s'il est suivi de la lettre e. Étymol. et Hist. 1817 (Petite chronique de Paris hist., litt. et crit. ds Quem. DDL t. 1). Dér. de feuilleton*; suff. -iste*. Fréq. abs. littér. : 34. Bbg. Gohin 1903, p. 270. − Weil (A.). En Marge d'un nouv. dict. R. Philol. fr. 1932, t. 45, p. 20. |