| FERRAGE, subst. masc. A.− [Correspond à ferrer A] Action de garnir un objet de fer ou de cuivre; opération qui consiste à ferrer (un objet, un animal); résultat de cette action. Ferrage à chaud. L'enclouure résulte de la mauvaise direction imprimée à la pointe du clou au moment du ferrage (Garcin, Guide vétér.,1944, p. 165). − Spéc. Pose des ferrures nécessaires au fonctionnement d'une porte, et, p. méton., objets, garnitures de fer. Ferrage des portes. Le vent (...) renvoyait (...) les battants de ces lourdes huisseries, où les ouvriers du pays (...) n'ont épargné ni le bois de chêne, ni le ferrage (Sand, Péché de M. Antoine,1847, p. 7): Ils dînèrent dans une sorte de rotonde au fond du salon, autour d'une table très basse et ronde, faite d'une mosaïque montée sur un ferrage doré, qui gênait affreusement les genoux. Marie-Hélène Éterlin semblait s'accommoder fort bien de sa table à ras du sol...
Druon, Gdes fam.,t. 1, 1948, p. 151. B.− Action de mettre des fers à un condamné. Synon. ferrement2(B).Avant de me mettre les fers, on me lut mon arrêt (...). Quand l'opération du ferrage fut terminée, on me força à regagner mon cachot (Ctesse de Ségur, Dourakine,1864, p. 289).Synon. ferrement. C.− [Correspond à ferrer B] Action de ferrer le poisson. P. méton. Dispositif permettant cette action. Des sillages impétueux soulevaient l'eau (...) vers les trois mouches de mon bas-de-ligne (...) cela se renouvela (...) le ferrage se crochant sur trois mâchoires (Genevoix, Laframboise,1942, p. 125). Prononc. et Orth. : [fε
ʀa:ʒ], [fe-]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1338 « action de ferrer un cheval » (État des dettes de Robiert de Maude, chir[ographe], A. Tournai ds Gdf. Compl. : fierage de kevaux); 2. a) ca 1395 « garniture de fer d'un objet » (J. Boutillier, Somme rurale, I, 74, ibid. [ici, d'une roue]); b) 1847 « ferrure de porte » (Sand, supra); 1928 « action de garnir une porte de ferrures » (Robinot, Vérif., métré et prat. trav. bât., t. 3, p. 87); 3. 1828-29 « action de mettre les fers à un forçat » (Raban, Marco Saint-Hilaire, Mém. forçat, t. 3, p. 262); 4. 1926 « action de ferrer le poisson » (Genevoix, Boîte à pêche, p. 28). Dér. de ferrer*; suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 1. Bbg. Quem. DDL t. 1. |