| FERBLANTERIE, subst. fém. A.− Industrie, commerce des objets en fer-blanc, en laiton, en zinc, etc. Il travaille dans la ferblanterie (Ac.1878). B.− Ustensiles en fer-blanc, en laiton, en zinc, etc. Toute une ferblanterie de boîtes de conserve (Bordeaux, Fort de Vaux,1916, p. 30): Avec une demi-douzaine de bidons lui pendant à l'épaule, il (...) courait aux barrières, aux maisons, secouait les portes, frappait dur, criait fort, repartait avec toute sa ferblanterie et remontait furieux...
Benjamin, Gaspard, 1915, p. 23. ♦ Un bruit de ferblanterie. Qui rappelle les sons provoqués par des objets en fer-blanc qui s'entrechoquent. La voiture, secouant ses carreaux branlants et toute la ferraille de ses ressorts, faisait un bruit surprenant de ferblanterie et de verrerie (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Bête à Maît'Belh., 1885, p. 196). − P. anal. ou au fig. Objet, production sans valeur. Surannées ferblanteries. Il entra tout entier dans son cœur, tel qu'il était là, (...) et toute sa ferblanterie poétique (A. Daudet, Jack,t. 1, 1876, p. 104).Ils mettent, à vous présenter l'or de Racine, le même artifice qu'à vous faire accepter la ferblanterie de Sardou (Gide, Journal,1902, p. 130). ♦ Fam. Décorations. Quand est-ce qu'on finira de nourrir tous ces propres à rien qui traînent leur ferblanterie dans les rues? (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Lit, 1884, p. 256). Prononc. et Orth. : [fε
ʀblɑ
̃tʀi]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1. a) 1831 « objet en fer-blanc, laiton, etc. » (Nodier, Fée Miettes, p. 146); b) 1868 p. ext. « chose sans valeur » (A. Daudet, Pt Chose, p. 290 : ferblanterie mélodramatique); c) 1879 fam. « brochette de décorations » (E. Gautier, Lettre à Vallès, 3 nov., pp. 277-278 ds Quem. DDL t. 6); 2. 1845 « industrie, commerce du fer-blanc » (Besch.). Dér. du rad. de ferblantier*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér. : 15. |