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FENESTRER, FENÊTRER, verbe trans.
I.− Vx. Courtiser une femme sous ses fenêtres. (Ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Guérin 1892).
II.−
A.− Percer des fenêtres et les équiper de châssis et de vitres. Fenestrez-moi ce château gothique, obscur, où l'on ne voit pas clair. Il n'y a pas de bel édifice sans un fenestrage bien distribué (S. Mercier, Néol.,t. 1, 1801, p. 265).
B.− P. anal. Faire des trous dans différentes matières.
Spéc., CHIR. ,,Faire des trous à jour`` (Littré, s.v. fenêtrer; ds Guérin 1892).
P. métaph. Si l'on pouvait fenestrer le cœur de l'homme pour y voir ce qui s'y passe, l'on ne ferait pas de si mauvais choix (S. Mercier, Néol.,t. 1, 1801, p. 265).
Prononc. et Orth. : [fənεstʀe], [fənεstʀe] ou p. harmonis. vocalique [fənetʀe]. Il semble que la forme fenestrer, archaïsante soit plus volontiers empl. quand on fait réf. à d'anc. constr. de type gothique ou médiév. Cela vaut également pour fenestrage. Étymol. et Hist. A. 1. Av. 1188 part. passé adj. archit. « garni de fenêtres » (Partonopeus de Blois, éd. J. Gildea, 10820 : sale [...] bien fenestree); 2. ca 1200 p. ext. « où l'on a pratiqué des ouvertures » (G. de Douai, Jérusalem, 3096 ds T.-L.). B. 1. 1403 fenestrer « garnir (une fenêtre) de chassis, de volets » (Comptes de l'argenterie d'Isabeau de Bavière ds Havard); 2. 1584 « percer (une pièce) de fenêtres » (Du Bartas, 2esemaine, 4ejour, Les Trophées, p. 359 bis ds Hug.). Dér. de fenestre, fenêtre*; suff. *; dés. -er. Cf. lat. class. fenestrare « munir de fenêtres; fig. ajourer ».