| FENDANT, subst. masc. A.− ESCR., vx. Coup d'épée donné de haut en bas avec le tranchant. À chaque coup de fendant ou de revers, l'épée trop pesante l'entraîne après elle (Sainte-Beuve, Nouv. lundis,t. 7, 1863-69, p. 265). − P. méton., au fig., fam. Matamore, fier-à-bras. De C. (...) Fendant, gascon, mais de peu de tenue, s'effaçant sous la mesure qu'on a et qu'il n'a jamais (Barb. d'Aurev., 1erMemor.,1838, p. 314). ♦ Faire le fendant. Vouloir se faire passer pour brave, crâner. Ne dirait-on pas qu'ils nous ont battus à Jarnac et à Moncontour, tant ils piaffent et font les fendants? (Mérimée, Chron. règne Charles IX,1829, p. 179).Eh bien! Je vas t'estrangouiller, oui, oui, moi! Et sans mettre des gants encore! ... Ne fais pas le fendant... empoche ça (Zola, Assommoir,1877, p. 792). ♦ Emploi adj. Un air fendant. Synon. fanfaron.Il portait son joli costume d'un air si fendant et si crâne! (A. Daudet, Jack, t. 2, 1876, p. 39). B.− VITIC., région. (Valais suisse). Cépage de chasselas; p. méton. vin issu du Valais, de ce cépage. L'auberge où l'on buvait le fendant valaisan et le lambrusco d'Italie (Peyré, Matterhorn,1939, p. 41). C.− Arg. Pantalon (cf. Riv.-Car. 1969 et Car. Argot 1977). Synon. fendard. Prononc. et Orth. : [fɑ
̃dɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. a) Fin xvies. escr. (Du Bartas, Judith, V, p. 403 ds Hug.); b) début xviies. « batailleur » (Lestoile, Mém., 1rep., éd. [A.] Champ[ollion], p. 118 ds Gdf. Compl.); 2. 1738 raisins fendants (Journ. helv., oct., 293 ds Pierreh.); subst. 1766 (De Félice, Mém. Soc. œc., II 162, ibid.); 3. 1918 « pantalon » (d'apr. Esn.). Part. prés. substantivé de fendre*; 2 parce que l'enveloppe fine des grains casse sous la dent; 3 est issu de fendard* par substitution de suffixe. Fréq. abs. littér. : 83. |