| FAVORITISME, subst. masc. Tendance à concéder des avantages (à quelqu'un) par pure faveur et non eu égard au mérite ou à la justice. Il n'y a qu'une voix, monsieur, contre le favoritisme que vous montrez envers un de vos élèves; tous les autres lui sont sacrifiés... (Champfl., Souffr. profess. Delteil,1853, p. 141).Il invite à une sorte de favoritisme et d'entr'aide, sans souci de la valeur réelle des gens (Gide, Journal,1935, p. 1237):Une sélection qui ne serait pas basée sur la compétition dans des épreuves rigoureuses et contrôlées, pourrait laisser une place au favoritisme ou à l'arbitraire et notre pays est très pointilleux sur tout ce qui touche à l'égalité.
Berger, Homme mod. et éduc.,1962, p. 122. Prononc. et Orth. : [favɔ
ʀitism̥]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1819 (V. Hugo, Litt. et philos. mêlées, p. 186 d'apr. A. Pruvot ds Fr. mod. t. 22, p. 136). Dér. de favori*; suff. -isme* formé sur le modèle de népotisme* (DG). Fréq. abs. littér. : 25. |