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FAUTER, verbe intrans.
A.−
1. Vieilli. Commettre une faute :
1. Je me ferai de plus en plus souple et soumis Et le sujet plutôt que l'amant de la reine. Mais toi, tout en restant terrible, sois sereine! Ironique un petit, et, sûre de ton Paul, S'il faute, punis-le comme on fustige un fol... Verlaine, Élégies,1893, p. 78.
2. Usuel. [Le suj. désigne une femme] Se laisser séduire, avoir des relations sexuelles. Cette femme est très malheureuse (...). Elle est seule, avec son petit. − C'est le sort coutumier des filles qui ont « fauté » comme on dit (Daniel-Rops, Mort,1934, p. 452):
2. ... ce qu'ils me font suer (...) ces honnêtes gens, avec leurs airs dignes, leurs manières vertueuses, leur mépris pour les filles qui fautent, et leurs recommandations sur la conduite et sur la morale... Mirbeau, Journal femme,1900, p. 110.
Fauter avec qqn.Et cette blanchisseuse qui fauta avec un commis du greffe, quelle affaire! La police y monta : le père menaçait de l'assommer de coups (Pourrat, Gaspard,1930, p. 101).
B.− Spéc. [Le suj. désigne un cheval] Buter, trébucher. Il me semble que pour un cheval de cent cinquante louis (...) il faute un peu souvent, votre cheval! (Gyp, Le 13e,1894, p. 129).
Prononc. : [fote], (il) faute [fo:t]. Étymol. et Hist. 1568 « commettre une faute » (G. Meurier, Trésor des sentences ds Gdf.), attest. isolée; à nouv. 1808 (Hautel); 1864 « se laisser séduire (d'une femme) » (Goncourt, G. Lacerteux, p. 128). Dénominatif de faute*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 26.