| FATALISTE, subst. masc. et adj. I.− Subst. masc. A.− Adepte du fatalisme : 1. La doctrine de la rénovation des choses, et de la résurrection des corps, après l'incendie général du globe, se tire de la secte de Zénon, ou des fatalistes.
Chateaubr., Essai Révol.,t. 2, 1797, p. 348. B.− Personne qui s'abandonne aux événements avec fatalisme : 2. Fataliste comme un Turc, je crois que tout ce que nous pouvons faire pour le progrès de l'humanité, ou rien, c'est absolument la même chose.
Flaub., Corresp.,1846, p. 225. II.− Adjectif A.− Relatif au fatalisme. Doctrine fataliste. Le calvinisme, avec son effroyable doctrine fataliste, était condamné dans la conscience des hommes justes (Sand, Beaux MM. Bois-Doré,t. 1, 1858, p. 306). B.− Qui révèle une croyance au fatalisme. Synon. résigné.Attitude fataliste. Or le monde, la société, les hommes pris dans leur ensemble, sont fatalistes; ils adorent l'événement (Balzac, Illus. perdues,1843, p. 711). Prononc. et Orth. : [fatalist]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1584 (Benedicti, Somme des pechez, 38, édit. 1595 ds Rom. Forsch. t. 32, p. 65), attest. isolée av. le xviiies. 1759 (Diderot, Lettre à S. Volland, p. 85). Dér. de fatal*; suff. -iste*. Fréq. abs. littér. : 85. |