| FATALISME, subst. masc. Doctrine suivant laquelle le cours des événements échappe à l'intelligence et à la volonté humaine, de sorte que la destinée de chacun de nous serait fixée à l'avance par une puissance unique et surnaturelle. En vérité, je suis tentée de croire au fatalisme, et de m'abandonner à ma destinée (Sénac de Meilhan, Émigré,1797, p. 1854):Si le hasard n'est pas, il faut admettre le fatalisme, ou la coordination forcée des choses soumises à un plan général.
Balzac, L. Lambert,1832, p. 131. − P. ext. Attitude morale, intellectuelle d'une personne qui se soumet à l'événement. Il y a là plus de fatalisme que de croyance en l'action (Barrès, Cahiers,t. 12, 1919-20, p. 152).Il rêvait des heures, là-haut, triste et heureux. Il avait fini par acquérir une espèce de fatalisme (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 239). Prononc. et Orth. : [fatalism̥]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1724 (Le P. Castel, Traité de la pesant. univ. des corps, I, p. 401 ds DG). Dér. de fatal*; suff. -isme*. Fréq. abs. littér. : 155. |