| FANFARONNER, verbe. A.− Emploi intrans. Se comporter en fanfaron, faire le fanfaron. Est-ce qu'on lui reprochait son élan patriotique?... N'avait-il pas, en fait, un peu fanfaronné! (Benjamin, Gaspard,1915, p. 131).Bernard s'était coupé; il avait parlé trop vite, cédant au plaisir de fanfaronner un peu (Gide, Faux-monn.,1925, p. 1036): Il [Angélo] s'aperçut que ces hommes valaient mieux que les paroles qu'ils prononçaient... Ces gens qui fanfaronnaient ne pensaient pas du tout à leur peau : ils étaient simplement intimidés par le public.
Giono, Bonh. fou,1957, p. 194. B.− Emploi trans., vieilli. Affecter de façon ostentatoire, outrancière (des qualités, des défauts que l'on n'a pas). C'est bien la peine d'avoir tant lu, et d'avoir fanfaronné ma science amoureuse − toute théorique − (Colette, Cl. Paris,1901, p. 251, 252). Prononc. : [fɑ
̃faʀ
ɔne], (je) fanfaronne [fɑ
̃faʀ
ɔn]. Étymol. et Hist. 1642 (Oudin). Dér. de fanfaron*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 6. |