| FAILLE1, subst. fém. A.− Étoffe de soie ou de rayonne, à gros grains formant des côtes. Des feuilles faisaient du bruit comme une robe de faille (Giono, Baumugnes,1929, p. 160).Un soyer au champagne se renversa sur une robe de faille amande (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 274): Ces hauts de robes de mousseline d'organza accompagnent le soir d'amples jupes de faille ou de faille-shantung, cette vedette de la saison.
Jardin des modes,avr. 1951p. 57. B.− Vx. Voile de femme, mantile fait(e) avec cette étoffe. Les femmes de Bruxelles portent la faille, presque la mantille, ce qui les drape admirablement (Hugo, Fr. et Belg.,1885, p. 103). Prononc. et Orth. : [faj]. Durée longue ou demi-longue ds Barbeau-Rodhe 1930 et Passy 1914. Enq. : /faj, (D)/. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 2emoitié xiiies. « pièce d'étoffe dont les femmes se couvraient la tête » (Du prestre et d'Alison par G. le Normand ds Rec. gén des fabliaux, éd. A. de Montaiglon et G. Raynaud, t. 2, p. 9); 2. 1752 taffetas à failles « étoffe de soie à gros grain » (Trév.); d'où 1829 failles (Boiste). Orig. obscure. Le m. néerl. falie, proposé comme étymon par REW3no3163 et EWFS2, est plus prob. empr. au fr. (v. Valkh., p. 134 et FEW t. 21, 1, p. 532a). Bbg. Mat., Mode Louis-Philippe 1951, p. 219. − Rétif (A.). Affiquets et falbalas. Vie Lang. 1971, p. 456. |