| FAIBLEMENT, adv. D'une manière faible. A.− [Correspond à faible I] L'odeur de la réglisse luttait faiblement contre celle du pissat, de la sueur, des excréments (Arnoux, Roi,1956, p. 120). − Au fig. Goethe, amoureux de théâtre, disait qu'une pièce médiocre, faiblement jouée, fait encore un spectacle merveilleux (France, Vie fleur,1922, p. 54). B.− [Correspond à faible II] − [Cf. faible II A] On entendait faiblement le bruit des vagues (Gide, Tentative amour.,1893, p. 75).Il a rougi faiblement (Duhamel, Maîtres,1937, p. 163).Elle gémit faiblement là où d'autres gueuleraient à pleins poumons (H. Bazin, Vipère,1948, p. 84). − [Cf. faible II B] Mur faiblement cimenté. Leur grand art est la chasse; toujours au maigre et faiblement nourris, les piscivores sont dominés par un estomac exigeant (Michelet, Oiseau,1856, p. 213). Prononc. et Orth. : [fεbləmɑ
̃]. Ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. Ca 1100 « d'une manière faible; doucement » (Roland, éd. J. Bédier, 2104 : Trait l'olifan, fieblement le sunat). Dér. de faible*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 738. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 906, b) 722; xxes. : a) 932, b) 1 416. |