| FACE(-)À(-)FACE,(FACE À FACE, FACE-À-FACE) subst. masc. Fait de se trouver en face d'une personne. Ils [Mariolle et Mmede Burne] eurent, dans l'impénétrable silence de cette retraite, trois heures de face à face, de corps à corps, de bouche à bouche (Maupass., Notre cœur,1890, p. 387):Quand il [un moine] eut tiré le volet et prononcé les paroles de la bénédiction : au lieu du confiteor, je restai muette, le corsage entr'ouvert, laissant le silence du face à face produire sur lui l'impression d'anxiété que je ne tardai pas moi-même à ressentir.
Péladan, Vice supr.,1884, p. 252. ♦ P. métaph. Je sais par expérience combien (...) terrible (...) est le face à face avec le christianisme dans son abstraction, dans ce que son dogme a de plus métaphysique (Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1909, p. 130).La conscience morale affronte de face ce jugement fraternel (...) que les hommes sont les uns pour les autres. La bonne conscience, au contraire, fuit ce face-à-face (Mounier, Traité caract.,1946, p. 485). − Littér. Fait de se trouver en présence de Dieu. Si le face à face avec Dieu est le rapport essentiel, sans Dieu, tout est solitude (Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 369). − RADIO, TÉLÉV. Émission au cours de laquelle deux personnes confrontent leurs opinions. G. M. et J. D. se sont affrontés à l'occasion du deuxième « face à face » organisé par R.T.L. (Le Monde,16 févr. 1967ds Gilb. 1971).Un « face à face » télévisé entre les deux candidats à la Présidence (Le Monde,25 mai 1969,ds Gilb. 1971). Prononc. et Orth. : [fasafas]. Ds Ac. 1932 (sans trait d'union). Étymol. et Hist. 1. Loc. adv., v. face. II. Subst. 1. 1842 « situation de deux personnes qui sont l'une en face de l'autre » (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 2, p. 391); 2. 1966 « entretien, débat télévisé au cours duquel deux personnalités confrontent leurs vues sur un sujet donné » (Le Figaro, 23 nov. ds Gilb.). Composé de face*, à*, face*. Fréq. abs. littér. : 4. |