| FABLIER, subst. masc. A.− P. plaisant. Auteur de fables (désignait en particulier La Fontaine). Synon. usuel fabuliste.Le poète est un arbre (...) qui porte ses ouvrages comme ses fruits, comme le fablier portait ses fables (Hugo, Préf. Cromw.,1827, p. 27).Si La Fontaine est « le fablier », Victor Hugo est toute la forêt (Renard, Journal,1902, p. 734). − Péj. Personne qui donne pour historiques des faits inventés. Une de ces inventions de mélodrame avec lesquelles nos fabliers composent aujourd'hui la véridique histoire (Chateaubr., Mém., t. 2, 1848, p. 163). B.− Recueil de fables. Les enfants apporteront leur fablier à l'école (Ac.1932).Tout son fonds se compose de « chansonnier du premier âge », de « fablier du second âge » (Jouy, Hermite,t. 1, 1811, p. 307). Prononc. et Orth. : [fɑblije] ou [a]. Barbeau-Rodhe 1930 admet [a] ou [ɑ] parce que la syll. n'est plus sous l'accent. Cf. fable. Ds Ac. 1932. Étymol et Hist. 1. 1729 « auteur de fables » (D'Olivet, Hist. de l'Académie, II, 380 ds DG : Comme l'arbre qui porte des pommes est appelé pommier, elle [Mmede Bouillon] disait de M. de La Fontaine : « C'est un fablier », pour dire que ses fables naissaient d'elles-mêmes, dans son cerveau); 2. 1811 « recueil de fables » (supra B). Dér. de fable*; suff. -ier*. Fréq. abs. littér. : 4. Bbg. Darm. 1877, p. 109. |