| EXULTATION, subst. fém. A.− État de celui qui exulte : Il [Raymond] prenait l'une des petites filles, (...) l'élevait droite au-dessus de sa tête pour qu'elle pût toucher le plafond, faisait des moulinets avec ce corps flexible, tandis que Madeleine Basque, poule hérissée et inquiète, mais que l'exultation de la petite désarmait, criait : « Attention! tu vas l'estropier... »
Mauriac, Désert,1925, p. 19. B.− P. méton. 1. Intense sentiment de joie. (Quasi-)synon. allégresse.Il y avait parfois une exultation contenue dans ces phrases lancées vers le ciel (Green, Journal,1949, p. 297). 2. Transport de joie. Cela devint entre nous une lutte, une longue lutte avec des pauses, des reprises, des exultations et des sanglots (Jouve, Scène capit.,1935, p. 249). Prononc. et Orth. : [εgzyltasjɔ
̃]. Cf. é-1. Ds Ac. 1694-1740. Étymol. et Hist. Fin xiie-début xiiies. (Evrat, Genèse, ms. B.N. 12457, fo87 vods Gdf. Compl.). Empr. au lat. class. ex(s)ultatio (de ex(s)ultare, v. exulter) « saut, action de bondir », d'où « manifestation de joie, transport ». Fréq. abs. littér. : 35. Bbg. Gohin 1903, p. 307. |