| EXULCÉRER, verbe trans. PATHOL. Ulcérer en surface. L'arsenic exulcère les intestins (Ac.).♦ Emploi pronom. Subir une exulcération. L'accident primitif ou chancre syphilitique débute en général d'emblée par une petite tache rouge, qui s'exulcère ou s'ulcère (Nicolas dsNouv. Traité Méd., fasc. 4, 1925, p. 614). − P. métaph. Le démon n'a pas besoin de s'exhiber sous des traits humains ou bestiaux afin d'attester sa présence; il suffit, pour qu'il s'affirme, qu'il élise domicile en des âmes qu'il exulcère et incite à d'inexplicables crimes (Huysmans, Là-bas,t. 1, 1891, p. 174). Rem. On rencontre ds la docum. a) Exulcéré, ée, part. passé adj. Ulcéré en surface. Elle [la vulvite] peut persister indéfiniment (...) avec plaques rouges exulcérées en arrière des petites lèvres (Hudelo ds Nouv. Traité Méd., fasc. 1, 1926, p. 538). b) Exulcéreux, euse, adj. Synon. de exulcéré. Parfois l'ulcération peu profonde entame seulement le corps papillaire (chancre exulcéreux) (Demanche, ibid., fasc. 5, 1, 1924, p. 7). Prononc. et Orth. : [εgzylseʀe], (il) exulcère [εgzylsε:ʀ]. Cf. é-1. Ds Ac. 1718-1932. Conjug. : devant syll. muette change [e] du rad. en [ε]. Étymol. et Hist. 1534 (Rabelais, Gargantua, éd. R. Calder, M. A. Screech, ch. XII, 39). Empr. au lat. impérial exulcerare « former des ulcères ». Fréq. abs. littér. : 1. Bbg. Gohin 1903, p. 324. |