| EXSUDER, verbe trans. A.− Emploi abs. Sortir par exsudation. Elles produisent un liquide limpide, filant, qui exsude à la moindre excitation mécanique (E. Perrier, Zool.,t. 4, 1931, p. 2736). − Au fig. Paraître au jour. Peu à peu cette fatuité intime exsude; elle adoucit et transforme vos attitudes, comme une vapeur, elle vous baigne d'une atmosphère spéciale (Barrès, Barbares,1888, p. 214). B.− Emploi trans. Émettre par exsudation. Et enfin que ces bambous exsudent entre leurs nœuds une liqueur sucrée, dont on peut faire une très-agréable boisson (Verne, Île myst.,1874, p. 245). − Au fig. La vie de l'esprit consiste à extérioriser de plus en plus tout ce qu'il a cru être lui-même, à exsuder le monde qu'il portait en lui pour se rapprocher graduellement de son essence (Amiel, Journal,1866, p. 148). Prononc. et Orth. : [εksyde], (il) exsude [εksyd]. Cf. é-1. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1575 « sortir par exsudation » (A. Paré, livre XI, chap. 2, éd. Malgaigne, t. 2, p. 244). Empr. au lat. impérial exsudare « s'évaporer entièrement; rendre par suintement, dégoutter de ». Fréq. abs. littér. : 18. |