| EXSUDATION, subst. fém. A.− MÉD. vx. Action de suer. Rem. Attesté ds les dict. du xixeet du xxes., mais déjà ,,inusité`` ds Littré. B.− PATHOL. et PHYSIOL. Suintement morbide d'un liquide organique à travers une paroi vasculaire. On a avec raison désigné sous les noms (...) d'exsudations diphtéroïdes (...) des exsudations qui ressemblaient (...) aux exsudats diphtériques (Trousseau, Hôtel-Dieu,1895, p. 78). ♦ P. métaph. : ... il s'agirait de déterminer (...) une dépression très marquée, qui ferait sortir le grisou des pores de la houille et des vides des vieux travaux. On balaierait ensuite cette exsudation à l'aide d'un courant général.
Haton de La Goupillière, Exploitation mines,1905, p. 862. − P. anal., BOT. Émission de liquide à l'extérieur du corps de la plante. La manne, exsudation de glucose que transpirent certaines plantes, n'est pas dédaignée (Page, Dern. peuples primit.,1941, p. 46). ♦ Au fig. et littér. Au cimetière, champ que la mort sème et fauche, Une exsudation de fantômes s'ébauche (Hugo, Théâtre en lib.,1885, I, 2, p. 128). Prononc. et Orth. : [εksydasjɔ
̃]. Cf. é-1. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1755 « action de suer » (Prév., s.v. exsuder); 2. 1823 « suintement d'une humeur (à travers les parois de son réservoir naturel) à l'extérieur ou à la surface des cavités internes du corps humain, en gouttelettes analogues à celles de la sueur » ([L. Jacques], Dict. des termes de méd., chir., pharm., ...). Empr. au b. lat. exsudatio, -onis « dégagement par la transpiration ». Fréq. abs. littér. : 7. Bbg. Quem. DDL t. 1. |