| EXPECTANT, ANTE, part. prés. et adj. I.− Part. prés. de expecter (cf. ce verbe s.v. expectation). II.− Emploi adj. A.− Gén. Qui attend (quelque chose ou quelqu'un) : 1. Il y a toujours sur le pavé de la Place Vendôme, en face l'état-major de la place, un groupe expectant, agité par tout ce qui vient, tout ce qui y entre, tout ce qu'on y amène, tout ce qui en sort.
Goncourt, Journal,1870, p. 614. − Emploi subst. Historiquement, l'attente n'a jamais cessé de guider, comme un flambeau, les progrès de notre foi. Les Israëlites ont été de perpétuels « expectants »; − et les premiers chrétiens aussi (Teilhard de Ch., Milieu divin,1955, p. 197). − Vieilli. [En parlant d'une pers.] Qui attend une place, un poste. Un officier expectant; p. ell. un expectant (cf. expectatif II). Médecin expectant à l'Hôtel Dieu (Ac.1835, 1878). B.− Souvent situé dans un cont. péj. [En parlant d'une pers.] Qui adopte une attitude d'attente, d'attention et de prudence pour mieux agir (ou, péjorativement, pour ne pas agir) : 2. Louis XVIII n'était nullement propre à gouverner ses ministres; il avait, comme roi, de grandes qualités négatives ou expectantes, peu de qualités actives et efficaces; imposant d'apparence, judicieux, fin, mesuré, il savait contenir, arrêter, déjouer; il était hors d'état d'inspirer, de diriger, de donner l'impulsion en tenant les rênes...
Recueils textes hist.,1858-68, p. 182. − Spéc., MÉD. Méthode expectante. Synon. expectation*.Médecine expectante; médecin expectant. Qui utilise cette méthode : 3. Entre la médecine de Brisset et celle de Caméristus se trouve encore la médecine expectante; mais, pour pratiquer celle-ci avec succès, il faudrait connaître son malade depuis dix ans.
Balzac, Peau chagr.,1831, p. 261. Prononc. et Orth. : [εkspεktɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Cf. é-1. Ds Ac. depuis 1762. Fréq. abs. littér. : 23. |