| EXHORTATION, subst. fém. A.− Action d'exhorter; discours par lequel on pousse quelqu'un à (entreprendre) quelque chose. Synon. encouragement.Ce que n'avoient pu faire ni les exhortations de Guillaume, ni l'exemple de Mathilde, fut produit en un instant par l'arrivée de l'esquif (Cottin, Mathilde,t. 1, 1805, p. 96).Il adressa au notaire des exhortations pour l'engager à ne pas tromper la justice (Zola, E. Rougon,1876, p. 267).Il s'agit le plus souvent de cas d'inflation chronique, imperméables aux exhortations et aux condamnations internationales (Univers écon. et soc.,1960, p. 3811). − RELIG. Prédication familière incitant à la dévotion. (Quasi-)synon. sermon.Du haut de la chaire évangélique, il leur a fait une exhortation fort grave (Delécluze, Journal,1828, p. 474).Il accompagna chaque communion d'une courte exhortation (Barrès, Colline insp.,1913, p. 199). − RHÉT. Figure qui consiste à provoquer, par des mouvements oratoires, certains sentiments déterminés chez l'auditeur (ds Littré et Rob.). B.− Au fig. Action, événement qui invite à faire quelque chose. Ce bras tendu me parût une bienveillante exhortation (Verlaine,
Œuvres compl.,t. 4, L. Leclercq, 1886, p. 157). Prononc. et Orth. : [εgzɔ
ʀtasjɔ
̃]. Cf. é-1. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1200 paroles d'exhortation (Job, 345, 5 ds T.-L.); 1361 « discours pour exhorter » (Oresme, Ethiques, éd. A. D. Menut, 530, 6a). Empr. au lat. class. exhortatio, -onis « encouragement ». Fréq. abs. littér. : 219. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 348, b) 317; xxes. : a) 318, b) 272. |