| EXHALAISON, subst. fém. Gaz, odeur se dégageant d'un corps, d'un lieu. Exhalaison douce, agréable, pestilentielle (Ac.). Il sentait monter autour de lui comme une exhalaison légère et inflammable (Romains, Copains,1913, p. 224):Au détour d'un sentier, une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux,
Les jambes en l'air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique
Son ventre plein d'exhalaisons.
Baudel., Fl. du Mal,1857-61, p. 49. − P. métaph. C'était un petit coin embaumé, mystérieux, (...) retraite cachée (...) toute propice aux exhalaisons du désir mystique (Flaub., Champs et grèves,1848, p. 305). Prononc. et Orth. : [εgzalεzɔ
̃]. ou [-ezɔ
̃]. Cf. é-1. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1561 [date de l'éd. princeps] (Sommaire philosophique de pseudo Nicolas Flamel, ds Rose, éd. Méon, t. IV, p. 211, 147). Dér. du rad. de exhaler*; suff. -aison*. Fréq. abs. littér. : 153. |