| EXCESSIVEMENT, adv. A.− [Correspond à excessif A, B] Avec excès, de manière excessive; trop. Les habitudes excessivement parcimonieuses de la compagne que je me suis donnée (Maine de Biran, Journal,1815, p. 65).Intelligence respectueuse excessivement des signes (France, Orme,1897, p. 52).Certaines plaies (...) prolifèrent et bourgeonnent excessivement. Ce bourgeonnement intempestif prend le nom de cerise (Garcin, Guide vétér.,1944, p. 39): 1. ... parce que, voulant excessivement, nous croyons ne rien obtenir même en obtenant beaucoup; parce que, toujours hors de la nature, nous cherchons des joies extrêmes, et nous oublions que la félicité n'est point une succession d'éclairs rapides, mais une lumière douce et durable.
Senancour, Rêveries,1799, p. 136. B.− P. exagér. [Sans idée d'excès] Extrêmement; très, beaucoup. C'est grave, c'est très grave, c'est excessivement grave (Sandeau, Mllede La Seiglière,1848, p. 206).Il mange excessivement peu (Goncourt, Journal,1885, p. 454).Les choses depuis 1919 n'ont pas excessivement changé (Valéry, Variété III,1936, p. 205): 2. La reine est ravissante, excessivement douce et bornée. Mais enfin il y a quelque chose de choquant dans ce couple royal qui est littéralement entretenu par ses sujets...
Proust, Guermantes,1921, p. 528. Prononc. et Orth. : [εksεsivmɑ
̃], [e-] ou [ekse-]. Cf. é-1. Mais aussi [εkse-] (cf. Pt Rob. et excessif). Admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1359 « d'une manière excessive » (Varin, Archiv. administ. de la ville de Reims, t. III, p. 142 ds Littré). Dér. de excessif*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 422. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 961, b) 587; xxes. : a) 473, b) 374. Bbg. Mat. Louis-Philippe 1951, p. 63, 240. − Nouv. mises en garde de l'Ac. fr. Déf. Lang. fr. 1970, no54, p. 4. − Rigaud (A.). Parlez-vous hexagonal? Vie Lang. 1969, no212, pp. 649-651. |