| EXACTEUR, subst. masc. Vx ou littér. Celui qui exige, généralement par la force, le payement de ce qui n'est pas dû ou de plus qu'il n'est dû. L'Américain (...) fatigué de l'importunité des exacteurs, (...) hait une taxe habituelle, (...) en craint l'augmentation (Baudry des Loz., Voy. Louisiane,1802, p. 304).Ce godelureau (...) ce descendant des exacteurs du Moyen Âge et des brigands écussonnés (Arnoux, Rhône,1944, p. 54).− P. ext. Celui qui fait subir des mauvais traitements, des actes de violence : Pharaon, craignant que les Hébreux n'eussent l'idée de secouer le joug d'après les suggestions de Mosché, les fit travailler plus rudement encore et leur refusa la paille pour mêler à leurs briques. Aussi les enfants d'Israël se répandirent-ils par toute l'Égypte, arrachant le chaume et maudissant les exacteurs, car ils se trouvaient très malheureux.
Gautier, Le Roman de la momie,1858, p. 323. Prononc. et Orth. : [εgzaktœ:ʀ] ou [e-]. Cf. é-1. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1304 exautor « celui qui commet une exaction » (A.N.K 37, pièce 31 ds Gdf. Compl.). Empr. au lat. class. exactor « celui qui fait entrer (l'argent); collecteur d'impôts ». Fréq. abs. littér. : 19. Bbg. Quem. DDL t. 11. |