| EXÉGÈTE, subst. masc. Celui qui fait l'exégèse d'un texte, qui interprète la pensée d'un auteur. Exégète de Bossuet, de Ronsard : 1. Je voudrais étudier Chardin en exégète et non pas en critique; pas faire de style; faire des observations étonnées; puis s'expliquer à soi-même des choses.
Gide, Journal,1893, p. 35. ♦ [P. allus. à une œuvre de l'aut.] 15 mai. − L'acte le plus héroïque de ce jour a été le paiement d'une traite. L'exégète des lieux communs « fait honneur à sa signature ». (Voir mon livre, [l'Exégèse des lieux communs] p. 122). (Bloy, Journal,1902, p. 96). − En partic. Celui qui se consacre à l'exégèse des textes sacrés. Exégète catholique, orthodoxe; exégète indépendant, positif. Exégètes du livre saint (Gobineau, Nouv. asiat.,1876, p. 82).Ce sont d'éminents exégètes chrétiens comme Gunkel qui ont rattaché à l'enseignement des prophètes d'Israël la législation sociale moderne (Weill, Judaïsme,1931, p. 167): 2. L'ensemble des vérités définies constitue le dogme; des exégètes et des commentateurs construisent, avec une autorité variable, la doctrine...
Traité sociol.,1968, p. 87. Rem. On rencontre ds la docum. le synon. rare exégiste (cf. Péladan, Vice supr., 1884, p. 37). Prononc. et Orth. : [εgzeʒ
εt], [e-]. Cf. é-1. Ds Ac. 1932. Enregistré au plur. ds Land. 1834 et Gattel 1841. Étymol. et Hist. 1732 (Trév.). Empr. au gr.
ε
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̃ « qui dirige, qui explique ou interprète les oracles ». Fréq. abs. littér. : 46. Bbg. Guillermou (A.). Visite de la cathédrale. Foi Lang. 1976, no1, pp. 78-80. |