| EUBAGE, subst. masc. Prêtre gaulois, d'une classe intermédiaire entre celle des druides et celle des bardes, se livrant à l'étude de l'astronomie, des sciences naturelles et de la divination. Un eubage vêtu de blanc monta sur le chêne, et coupa le gui avec la faucille d'or de la druidesse (Chateaubr., Martyrs,t. 2, 1810, p. 72).Prononc. et Orth. : [øba:ʒ]. Ds Ac. 1762-1878, au pluriel. Étymol. et Hist. 1664 (Honoré Bouche, La Chronographie ou description de Provence, Aix, t. 1, p. 68 : apres qu'il [Ammian] a parlé des Bardes et des Eubages). Empr. au b. lat. euhages (transcrit par erreur eubages) de même sens, erreur de lecture d'Ammien Marcellin (15, 9, 8), sans doute d'apr. le gr. ε
υ
̓
α
γ
ε
ι
̃
ς, plur. de ε
υ
̓
α
γ
η
́
ς « pur, saint » (Trév. 1721, TLL, NED) pour ο
υ
̓
α
́
τ
ε
ι
ς (Strabon 4, 4, 4 ds Holder, s.v. vati-s, v. ovate), transcr. du gaul. *vātis « prophète, devin » (une des trois classes de la hiérarchie celtique avec les druides et les bardes) qui correspond au lat. vates « devin, prophète; poète inspiré des dieux; oracle » (Ern.-Meillet) cf. vaticiner. Fréq. abs. littér. : 10. |