| ESTUAIRE, subst. masc. A.− Vx. Échancrure du littoral qui n'est recouverte d'eau qu'à marée haute (ds Ac. 1878-1932). B.− Partie aval d'un fleuve, large embouchure, où la marée et les courants se font sentir. L'estuaire de la Loire. Le grand paquebot s'arrêta dans l'estuaire d'un fleuve jaune (Mille, Barnavaux,1908, p. 2).Le rio Tinto se développe ici comme l'estuaire d'un grand fleuve et se divise en plusieurs bras en formant des îles basses (T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 162): Il existe des voies naturelles aboutissant à la mer, facilitant la pénétration des continents : ce sont les estuaires fluviaux par lesquels la navigation peut s'avancer à plus de cent kilomètres...
Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum.,1921, p. 271. − P. anal. Il achetait des tomates à l'une de ces commères qui encombrent de leurs paniers l'estuaire de la rue Mouffetard (Duhamel, Confess. min.,1920, p. 58). Prononc. et Orth. : [εstɥ
ε:ʀ]. Ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. [xves. d'apr. Bl.-W.1-5]; 1838 (Ac. Compl. 1842). Empr. au lat. class. aestuarium, v. étier. Fréq. abs. littér. : 65. |